Cormoret: nouvelles normes pour une bourse aux oiseaux

Publié

Jura bernoisCormoret: nouvelles normes pour une bourse aux oiseaux

La détention de volatiles, le temps d’un week-end, est rendue plus compliquée. Mais le succès était au rendez-vous.

Vincent Donzé
par
Vincent Donzé
La Bourse aux oiseaux a connu un beau succès, ce week-end à Cormoret.

La Bourse aux oiseaux a connu un beau succès, ce week-end à Cormoret.

lematin.ch/Vincent Donzé

Après deux ans de pause, pandémie oblige, la bourse aux oiseaux d’ornement a fait un retour remarqué ce week-end à Cormoret, dans le vallon de St-Imier. Mais selon «Le Journal du Jura», les organisateurs de la «Volière du Vallon» ont sué pour respecter la nouvelle réglementation.

La halle polyvalente contenait 170 cages adaptées à l’Ordonnance sur la protection des animaux. Bien qu’entrées en vigueur en mars 2018, les nouvelles directives n’ont pas pu être appliquées auparavant. «Depuis cette année, et en tout cas dans le canton de Berne, il nous faut respecter ces règles à la lettre», a indiqué l’organisateur Hugues Guerrin.

Un peu fermé

«Comme on ne disposait pas du matériel nécessaire jusqu’à présent, les vétérinaires cantonaux ont un peu fermé les yeux et accordé des dérogations», a précisé Hugues Guerrin au «Journal du Jura». Perruches ou tourterelles, la législation s’est durcie pour les expositions ornithologiques de plus de quatre heures d’affilée.

Les oiseaux exposés doivent pouvoir prendre un bain de sable ou s’abriter des regards. Selon leur nombre et leur espèce, la dimension minimum d’une cage varie entre 1,3 m² pour deux canaris à 7 m² pour deux perroquets.

Au bec crochu

La transmission d’agents pathogènes parmi les psittacidés au bec crochu est traquée. Il s’agit de contrôler les échanges d’oiseaux entre les éleveurs, en conservant pendant trois ans les numéros des bagues et les adresses des acheteurs.

À Cormoret, une trentaine de bénévoles ont été engagés pour loger idéalement 350 oiseaux. «C’est surtout une manière de décourager les organisateurs et de condamner les sociétés», a pesté un éleveur de becs crochus, selon le «Journal du Jura». Le public a répondu présent: deux tiers des oiseaux ont trouvé preneur.

Deux tiers des oiseaux présentés ont trouvé preneur, à 30 francs le canari.

Deux tiers des oiseaux présentés ont trouvé preneur, à 30 francs le canari.

lematin.ch/Vincent Donzé

Entrée en vigueur le 1er mars 2018, la fiche thématique N° 18.5 définit les conditions d’expositions des oiseaux d’ornement. L’ordonnance sur la protection des animaux préconise de «mieux prendre en compte les besoins fondamentaux des animaux et de s’assurer qu’ils sont traités avec ménagement».

L’organisateur et les exposants sont tenus de «minimiser les risques de blessures et de maladies, et d’éviter aux animaux douleurs, maux ou dommages». Mais il convient également de protéger les animaux contre le surmenage. Le contrôle de chaque oiseau d’ornement à l’entrée de l’exposition est obligatoire, de manière à dépister les symptômes d’une maladie contagieuse.

«Le rassemblement d’animaux de provenances différentes augmente le risque de transmission d’agents pathogènes», expliquent les autorités. À Cormoret, conformément à la loi, la cantine se trouvait dans une zone distincte de celle occupée par les animaux, à l’entrée de la salle polyvalente.

Ton opinion

3 commentaires