Cyclisme - Yannis Voisard a la mission d’emmener Hirschi ou Mäder vers l’or

Yannis Voisard ne s’attendait pas forcément à recevoir cet appel. Au bout du fil, le coach national suisse Michael Albasini lui a annoncé sa sélection pour les Européens de Trente (Italie). Dimanche (12h30), le cycliste jurassien de 23 ans disputera sa première épreuve élite avec l’équipe de Suisse.

«C’est une immense fierté, je suis très honoré que le sélectionneur suisse m’a appelé pour cette course, confie le coureur. C’était aussi une petite surprise, car je n’avais pas vraiment eu de nouvelles de lui avant cet appel. Je vais tout donner pour aider Hirschi et Mäder à remporter le titre ou une médaille lors de la course en ligne dimanche.»

Les bonnes nouvelles se sont un peu enchaînées pour le jeune cycliste jurassien ces derniers mois. Le coureur de la formation suisse Swiss Racing Academy (3e division) a remporté en juin la 9e étape du Baby Giro (Tour d’Italie U23), son premier succès chez les professionnels.

Son exploit dans une étape de montagne lui a permis de terminer la boucle italienne à la 7e place du général. «C’était l’une des étapes reines, avec un sommet à plus de 2000m d’altitude et je l’avais cochée, sourit Yannis Voisard. La journée était juste parfaite!»

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Et visiblement, la performance n’est pas passée inaperçue dans le peloton. Le 1er août dernier, le grimpeur suisse a été engagé comme stagiaire par l’équipe française du World Tour, Arkea-Samsic. Là, il partage le même maillot que le Colombien Nairo Quintana (vainqueur du Giro 2014 et de la Vuelta 2016, trois podiums sur le Tour de France) et les Français Nacer Bouhanni et Warren Barguil.

«J’apprends le métier aux côtés de ces coureurs expérimentés, se réjouit l’Ajoulot. Sur le Tour du Jura, j’ai eu l’occasion de rouler avec Quintana et j’ai pu observer sa manière de se préparer mentalement et physiquement.»

Etudiant à mi-temps à l’Université de Neuchâtel où il suit un Bachelor en biologie, Yannis Voisard a jusqu’au 31 décembre 2021 pour convaincre Arkea-Samsic de le recruter.

«Les équipes engagent des coureurs de plus en plus jeunes, souligne le Jurassien. J’ai une marge de progression sachant que je ne me consacre pas encore entièrement au cyclisme. Ce qui est sûr, c’est que je saisirais la moindre occasion et mettrais mes études entre parenthèses si une équipe telle que celle où je suis stagiaire me proposait une offre.» En attendant, il va tenter d’emmener ses coéquipiers suisses vers le titre européen.