Justice françaiseMaintien en prison ou remise en liberté pour Cédric Jubillar?
Soupçonné du meurtre de son épouse, Delphine, le prévenu a déposé une nouvelle demande de remise en liberté, après avoir passé près d’un an en prison. Ses avocats ont bon espoir.
![Delphine, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d’Albi, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de la maison où le couple vivait avec ses deux enfants. Delphine, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d’Albi, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de la maison où le couple vivait avec ses deux enfants.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/c3687059-1343-40e8-9409-bd0284a06023.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1024%2C682&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=eaf1a8ff252b9e513a9f990831451096)
Delphine, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d’Albi, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de la maison où le couple vivait avec ses deux enfants.
AFPCédric Jubillar, soupçonné du meurtre de son épouse Delphine, disparue une nuit de décembre 2020 dans le Tarn, restera-t-il en prison? Un juge entendra, jeudi, le suspect n°1, détenu depuis un an, avant de décider de son éventuelle remise en liberté.
«C’est un dossier qui, au lieu de s’étayer, se délite, s’effondre chaque jour un peu plus…»
«Le mandat de dépôt, d’une durée d’un an, arrive à échéance dans quelques jours. Cédric Jubillar est innocent, la détention est injustifiée et on va le répéter devant le JLD (juge des libertés et de la détention, ndlr), jusqu’à ce qu’on soit entendus», martèle Jean-Baptiste Alary, l’un de ses défenseurs. «C’est un dossier qui, au lieu de s’étayer, se délite, s’effondre chaque jour un peu plus…»
Faisceau d’indices
Le 18 juin 2021, six mois après que l’infirmière de 33 ans a été vue pour la dernière fois chez eux, à Cagnac-les-Mines, près d’Albi, son mari a été mis en examen pour homicide volontaire. Avant d’être placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse.
Cédric Jubillar maintient qu’il n’a rien à voir avec la disparition de sa femme, qui venait de lui annoncer sa décision de divorcer. Ses avocats ont déposé plusieurs demandes de mise en liberté, toutes rejetées. Sans preuve accablante, aveux, scène de crime ou corps pouvant livrer des éléments décisifs, les enquêteurs estiment toutefois avoir réuni un faisceau d’indices suffisant pour justifier le maintien en prison du peintre-plaquiste de 34 ans.
«Personne ne comprendrait qu’il ne soit pas maintenu en détention.»
L’audience devant le juge, qui se tiendra probablement à huis clos, est prévue jeudi à 10h, au palais de justice de Toulouse, en présence de ses avocats. Pour Philippe Pressecq, avocat de proches de Delphine Jubillar, «il n’y a pas débat, les conditions du maintien en détention sont réunies. Il y a des indices graves et concordants laissant penser que la personne mise en examen a participé à l’infraction».
Depuis un an, ajoute-t-il, «nous n’avons pas vu un seul élément venir dire l’inverse. Dans le dossier, on a trois pages d’éléments graves et concordants contre Cédric Jubillar. Personne ne comprendrait qu’il ne soit pas maintenu en détention».
Corps introuvable
Delphine, qui travaillait comme infirmière de nuit dans une clinique d’Albi, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de la maison où le couple vivait avec ses deux enfants. Au petit matin, le mari a alerté les gendarmes, affirmant qu’elle était sortie en fin de soirée promener leurs chiens et qu’il ne l’avait pas revue. Depuis, les enquêteurs ont mené des recherches de grande ampleur pour tenter de trouver le corps.