FootballYakin et Xhaka: «Il n’y a aucun problème entre nous»
Avant le Suisse-Portugal de dimanche (20h45), le sélectionneur et son capitaine ont ri ensemble, pour montrer leur union sacrée.
- par
- Daniel Visentini Genève
Conférence de presse au Stade de Genève. Murat Yakin et Granit Xhaka arrivent en devisant, avant de partir dans un rire commun en entrant dans la salle dédiée. Le ton est donné: il y a là deux hommes qui se marrent ensemble, ils ne peuvent être que proches, sans tensions entre eux. Tant mieux. Sur fond de certaines déclarations, il y avait jusque-là de l’orage dans l’air, malgré la belle image renvoyée à l’unisson dans les entrailles de la Praille.
Granit Xhaka a aussitôt dit son relationnel avec son sélectionneur, pour que tout soit clair désormais, et c’était un peu le but de cette première conférence de presse commune avant un match officiel.
Les mots de Xhaka
«Honnêtement, je ne sais pas d’où sortent ces rumeurs qu’il y a des problèmes entre le sélectionneur et moi, a-t-il lancé pour répondre. Au contraire, nous avons une excellente relation, celle d’un joueur à son entraîneur. Après le match de Prague, je n’ai fait que répondre à une question (ndlr: sur son positionnement, qu’il aurait aimé différent). C’était bien ou mal de répondre comme ça? Je ne sais pas. Mais ce n’était en tout cas pas contre le sélectionneur que je disais ça.»
La mise au point de Yakin
Murat Yakin a tenu, dans la foulée, à mettre les choses au point, lui aussi. «Nous sommes une équipe, a-t-il dit. Il n’y a pas de problème entre nous. Tant Granit que moi avons la volonté de tout donner pour l’équipe de Suisse. Nous avons tous les deux un gros caractère, mais nous vivons bien ensemble, pour la Suisse. Granit est le leader sur le terrain et il le restera.»
Voilà. Balayées les idées de désaccords sur certains points tactiques, il n’y a aucun problème relationnel. Dans tous les cas, il faut espérer que s’il y en a eu, ils se sont aplanis.
Travailler ensemble
Même si le style de Yakin n’est plus celui de Petkovic? «C’est différent, mais c’est bien que chaque entraîneur arrive avec sa philosophie, a précisé Xhaka. Avec Murat Yakin, on joue avec une ligne de quatre défenseurs, c’est différent de ce qu’on pratiquait avec Petkovic. Parfois cela fonctionne mieux, parfois moins bien. On vient de perdre trois matches de suite, c’est vrai, mais cela ne veut pas dire que nous sommes dans le faux. Il faut travailler. On a montré de bonnes choses contre l’Espagne, jeudi, en seconde période, en jouant plus haut, en dérangeant l’adversaire. Je suis persuadé que nous réussirons à le faire aussi ce dimanche contre le Portugal et je regrette que Cristiano Ronaldo ne soit pas là, on veut toujours jouer contre les meilleurs.»
Les deux hommes ont quitté l’estrade comme ils y étaient montés, en devisant, le sourire aux lèvres, avec cette volonté de montrer que tout va pour le mieux entre eux. C’est peut-être vrai. Peut-être que ces deux-là se sont mutuellement apprivoisés. Pour le bien de l’équipe de Suisse.