En 2022, les policiers suisses ont tiré six fois avec leur arme

À l’heure de tirer le bilan, les polices suisses dévoilent qu’en 2022, des policiers ont fait usage de leur arme à feu à six reprises dans le pays. «C’est un nombre identique à celui de l’année 2021», écrit la Conférence des commandantes et commandants des polices cantonales (CCPCS). Par contre, il s’est produit une issue fatale lors de deux de ces six occurrences, contre une seule en 2021. La CCPCS note qu’il existe une tendance à la baisse sur le long terme. En 2010, «on avait enregistré 29 engagements d’armes à feu», rappelle-t-elle. 

Il existe également une décrue en matière d’utilisation de tasers, les pistolets à impulsion électrique, dans le jargon. «La préparation à l’engagement de ce moyen d’intervention a été nécessaire à 124 reprises (156 l’année précédente). Dans 55 cas, la menace de l’utiliser a suffi à stabiliser la situation, et il a fallu effectivement recourir à l’impulsion électrique dans 69 cas», relève la CCPCS.

La Suisse tient à cet égard des statistiques très complètes. Si l’on veut comparer avec la situation à l’étranger, on se heurte à des informations lacunaires. Par exemple, impossible, pour les États-Unis, de savoir combien de fois des policiers ont tiré. La statistique n’est même pas officielle. Il est estimé qu’en 2022, environ 1200 personnes sont mortes sous les balles des corps de police américains. 

En France par contre, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) tient des statistiques plus précises. Le dernier chiffre, pour 2021, se monte à 290 tirs ayant entraîné la mort de dix personnes. Proportionnellement, la police française a ainsi tiré six fois plus souvent que la police suisse.