Football: Rayan Kadima: «Je n’ai pas dormi de la nuit»

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FootballRayan Kadima: «Je n’ai pas dormi de la nuit»

Le défenseur de Stade Lausanne est devenu papa vendredi. Quelques heures avant de marquer et de provoquer un penalty dans le derby d’ouverture contre Yverdon (perdu 2-1). Sacrée journée.

Florian Vaney
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Florian Vaney
Le vendredi tout en émotion de Rayan Kadima.

Le vendredi tout en émotion de Rayan Kadima.

Pascal Muller/freshfocus

Rayan Kadima a préféré jouer franc jeu. Vendredi matin, son coach a reçu un message de sa part, histoire de lui présenter la situation. En résumé, qu’il avait passé sa matinée à l’hôpital et qu’il était désormais l’heureux papa – un peu fatigué - d’un petit garçon. Son premier enfant. «Il m’a demandé si j’étais prêt à jouer le soir. Je ne voulais vraiment pas rater ce match contre Yverdon. Pas après une si longue préparation et beaucoup d’efforts pour être au niveau. J’ai dit oui!»

À cet instant, le défenseur central de Stade Lausanne Ouchy est surtout très ému. Jusqu’à mettre en parenthèse quelques détails. «Je n’ai pas dormi de la nuit. Ma femme a perdu les eaux à 4h. À 6h on était à l’hôpital. Et à 11h, on est devenus parents», sourit-il. Ce qui lui laissait une poignée d’heures pour profiter de l’heureux événement tout en commençant à se projeter vers un match (coup d’envoi à 19h30) qui n’allait de toute évidence pas être simple à gérer.

L’état de ses jambes à l’échauffement? «Lessivées! Juste avant d’entrer sur le terrain, j’ai encore vite commandé un café pour essayer de me mettre un coup de boost.» Sans que le Français soit plus fautif qu’un autre, la première sentence tombe après 11 minutes. Personne n’est en mesure d’arrêter Hugo Fargues dans son rush, 1-0 pour Yverdon. Le SLO est dépassé. Ça durera jusqu’à ce que la bonne étoile de Rayan Kadima ne réapparaisse.

Premier enfant… puis premier but

En 27 matches sous le maillot stadiste, le numéro 23 n’avait encore jamais trouvé la faille. Rien d’infamant, bien sûr, pour un défenseur. Mais voilà qu’un corner anodin rebondit sur Anthony Sauthier, que l’ancien Nyonnais en profite pour lui passer devant et propulser le ballon au fond (40e, 1-1). La célébration était toute trouvée: une course vers le poteau de corner en suçant son pouce.

Ça, c’est pour la partie angélique de la journée. Parce qu’à l’interview, Rayan Kadima n’est pas seulement un jeune papa tout euphorique. Il a aussi les événements de la deuxième période en travers de la gorge. Cette fin de match où Stade a poussé pour revenir, jusqu’à penser mériter un penalty jamais sifflé. Et surtout ce début de mi-temps mi-catastrophique, mi-frustrante. Yverdon obtient un premier penalty: Dany Da Silva dit non à Koro Koné (48e). Cinq minutes plus tard, même punition…

Cette fois, le coupable s’appelle Kadima. «C’est un duel, épaule contre épaule.» Vrai, le coup de sifflet est sévère. «Je ne pense pas qu’on puisse m’attaquer sur ce coup parce que j’ai manqué de lucidité à cause de la fatigue.» Encore vrai. Quoi qu’il en soit, c’est bien le tir au but de Brian Beyer qui fait définitivement tomber Stade Lausanne (2-1). «C’est énervant de perdre à cause de ce genre d’événement. Le mieux à faire reste de se concentrer au plus vite sur la suite.» À savoir sur le duel de samedi prochain contre Wil. Et sur les couche-culottes.

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