SuccèsMémoires du prince Harry: démarrage record pour l’édition en anglais
Disponible depuis le 10 janvier, «Le Suppléant» s’est déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires dans la langue de Shakespeare.
Les mémoires du prince Harry, aux révélations très dures pour la monarchie britannique, ont connu un démarrage fulgurant avec des ventes qui ont dépassé 1,4 million d’exemplaires le premier jour pour l’édition en anglais, a annoncé jeudi l’éditeur.
Selon Penguin Random House, «Spare» («Le Suppléant» en français), ces ventes au Royaume-Uni, États-Unis et Canada, dans tous les formats et sous toutes les formes (numérique, audio…), sont sans précédent pour un essai publié par ce géant de l’édition. Ce dernier n’a pas donné de chiffres pour les 15 autres langues dans lesquelles le livre a été publié.
Dans ce livre publié mardi, quatre mois après la mort d’Elizabeth II et quatre mois avant le couronnement de Charles III, le prince exilé depuis 2020 en Californie dresse un portrait critique de ses proches, en réglant des comptes parfois vieux de plus de vingt ans.
Tout le monde en prend pour son grade
Personne ne sort indemne du «Suppléant»: ni lui-même, à l’adolescence marquée par les drogues et l’alcool, et qui se raconte avec impudeur, ni son père le roi Charles III, ni son frère William, le plus attaqué, ni sa belle-mère et désormais reine consort Camilla, ou sa belle-sœur Kate.
Son «frère bien-aimé et meilleur ennemi» est le plus critiqué de tous. Présenté comme colérique, William n’aurait jamais aimé son épouse Meghan qu’il jugeait «mal élevée et agressive», et aurait lors d’une dispute en 2019 jeté Harry à terre dans la gamelle du chien. Harry décrit une longue rivalité entre William «l’héritier» et lui «le suppléant». «J’étais l’ombre, la doublure, le plan B».
Le palais de Buckingham a gardé le silence pour l’instant sur ces accusations même si la presse a fait état, citant des sources anonymes, du mécontentement des Windsor. Le roi Charles III ainsi que William et Kate doivent faire jeudi leurs premières apparitions publiques depuis la publication du livre.
Popularité au plus bas
Malgré les bonnes ventes du livre, la popularité du prince est en berne au Royaume-Uni, où il est souvent décrit en enfant gâté qui veut les avantages de la royauté sans les inconvénients. Seuls 26% des Britanniques ont une opinion favorable du duc de Sussex, selon une étude de YouGov réalisée début janvier, soit sept points de moins qu’en décembre. Même les jeunes, longtemps plus favorables, sont désormais divisés avec 41% d’opinions favorables et la même proportion d’opinions défavorables.