Soudan – Au moins trois hommes tués par balles lors des manifestations

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SoudanAu moins trois hommes tués par balles lors des manifestations

Le rassemblement contre le pouvoir militaire a fait au moins trois victimes parmi les civils, selon une association indépendante.

Des manifestants soudanais brandissent le signe de la victoire en passant devant des pneus en feu lors d’une manifestation réclamant un gouvernement civil dans la capitale Khartoum, le 4 janvier 2022.

Des manifestants soudanais brandissent le signe de la victoire en passant devant des pneus en feu lors d’une manifestation réclamant un gouvernement civil dans la capitale Khartoum, le 4 janvier 2022.

AFP

Des milliers de manifestants ont protesté jeudi à travers le pays contre le pouvoir militaire, quelques jours après la démission du Premier ministre civil. Trois manifestants soudanais ont été tués par balles, a annoncé le Comité central des médecins au Soudan, une association indépendante.

À Omdourman, en banlieue de la capitale Khartoum, un manifestant est mort après avoir subi «un tir à la tête de la part des forces putschistes» et un autre a été touché au bassin. À Khartoum même, un homme a perdu la vie après avoir reçu une balle «à la poitrine», d’après le même comité. Les forces de sécurité soudanaises ont tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui se dirigeaient vers le palais présidentiel à Khartoum, avaient rapporté des témoins.

Transition difficile

Au total, 58 personnes sont mortes dans la répression depuis le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021. Il avait mis fin à une transition vers un pouvoir entièrement civil, près de deux ans après la chute d’Omar el-Béchir, l’ex-dictateur au pouvoir depuis trois décennies.

Réinstallé par le général Burhane, un mois après le coup d’État, après avoir été détenu, le Premier ministre et visage civil de la transition, Abdallah Hamdok, a démissionné le 2 janvier à l’issue d’une journée de manifestations violemment réprimées, ayant fait trois morts.

«J’ai tenté de mon mieux d’empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu’aujourd’hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie», a déclaré M. Hamdok dans son adresse à la nation.

(AFP)

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