Afrique du SudUn NFT de Mandela vendu aux enchères 130’000 dollars
La vente aux enchères d’une version NFT d’un mandat d’arrêt contre l’icône sud-africaine a permis de récolter des fonds qui seront destinés à un musée sur l’histoire de la lutte contre l’apartheid.
Une version NFT d’un mandat d’arrêt contre l’icône sud-africaine Nelson Mandela a permis de récolter 130’550 dollars lors d’une vente aux enchères dont les recettes seront destinées à un musée sur l’histoire de la lutte contre l’apartheid. Le premier président noir d’Afrique du Sud avait été arrêté le 5 août 1962, puis emprisonné pendant 27 ans.
Le prix de réserve lors de la vente aux enchères de samedi soir au Cap était de 900’000 rands (61’800 dollars), mais les jetons non fongibles, ou NFT, «ont été vendus 1,9 million (130’550 dollars) par un acheteur en ligne», a déclaré dimanche à l’AFP Ahren Posthumus, PDG de la plateforme numérique d’enchères Momint.
«Les recettes du NFT Mandela iront au musée Liliesleaf, pour qu’il garde ses portes ouvertes et se remette à flot», a précisé Posthumus. Liliesleaf Farm a fermé ses portes en septembre 2021 en raison de difficultés financières.
La vente d’œuvres d’art sous forme de jetons non fongibles, ou NFT, utilise la même technologie que les cryptomonnaies comme le bitcoin. L’acheteur reçoit un jeton numérique vérifié, qui prouve que l’œuvre d’art est un original. «C’est vraiment une façon unique et nouvelle de générer des revenus», a déclaré à l’AFP Nicholas Wolpe, fondateur du musée Liliesleaf Farm.
Le document original, daté de 1961, aujourd’hui jauni et portant des trous d’agrafes sur un côté, est écrit à la main en anglais et en afrikaans. Il est conservé aux archives du musée Liliesleaf Farm à Johannesburg depuis environ 2006, selon M. Wolpe.
Entre 1961 et 1963, la ferme, située dans une banlieue huppée de Johannesburg, a servi de quartier général secret au Congrès national africain (ANC), alors interdit, en lutte contre la domination de la minorité blanche. Mandela s’y est caché pendant un temps, déguisé en ouvrier agricole, vêtu d’une salopette, avant de partir collecter des fonds pour sa cause à l’étranger.