France Les Balkany convoqués pour diffusion de photos de sexe

Même déjà condamnés pour fraude fiscale et blanchiment, et alors que Patrick Balkany est en prison et sa femme Isabelle toujours à l’hôpital après une tentative de suicide, les époux terribles de Levallois-Perret continuent à faire parler d’eux. Ils sont cités à comparaître ce mardi 5 avril devant la 14e chambre du tribunal judiciaire de Nanterre. Pour quel délit? «Utilisation d’un document portant sur des images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui».

Voici ce qui s’est passé, raconte BFMTV. En février 2021, Agnès Pottier-Dumas, qui est maire depuis huit mois de Levallois-Perret, autrefois la ville des Balkany, reçoit un message sur WhatsApp, envoyé par Isabelle Balkany: «Chère Agnès. Passez de bonnes vacances. Votre Premier adjoint est en pleine action!!!!» Avec deux photos montrant l’adjoint en question nu, sur un lit, en plein rapport sexuel. L’homme était l’un des anciens conseillers municipaux des Balkany, devenu leur opposant.

Soupçonnés d’avoir diffusé ces photos dans le but de nuire à cet homme, les époux Balkany encourent une peine de deux ans de prison ferme et de 60 000 euros (61 000 francs) d’amende. Ce mardi, l’audience ne vise qu’à fixer les conditions d’un futur procès qui ne devrait pas se tenir avant septembre. Mais le parquet veut que les deux époux soient présents, ayant pris des dispositions pour extraire Patrick Balkany de sa cellule et son épouse de l’hôpital, où elle est toujours après sa tentative de suicide le 3 février lorsqu’elle a appris qu’elle devait retourner en prison. Mais les deux époux peuvent refuser et se faire représenter par un avocat.

Selon BFMTV, les enquêteurs ont mis le paquet dans cette affaire, entendant une dizaine de personnes et montant un dossier de plus 200 pages. Ils n’ont toutefois pas pu établir si la photo est un montage ou non. Les époux Balkany ont toujours nié avoir trafiqué les images. Isabelle Balakany reconnaît les avoir envoyées après les avoir reçues dans une enveloppe déposée à leur permanence politique. Mais si elle l’a fait, ce n’est pas pour nuire, mais pour prévenir la nouvelle maire que ces photos circulaient, explique-t-elle.