France - Une jeune femme séquestrée trois ans par sa mère et sa soeur

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FranceUne jeune femme séquestrée trois ans par sa mère et sa sœur

En Charente-Maritime, une jeune femme de 25 ans a vécu l’horreur. En lien avec un rite religieux, elle a été emprisonnée par sa famille dans des conditions «indignes».

Une mère et sa fille ont été écrouées, début septembre, pour avoir séquestré et violenté leur fille et sœur pendant trois ans, «dans des conditions de vie indignes» et «en lien avec un rite religieux», dans l’ouest de la France.

Le dernier rebondissement remonte à la nuit du 24 au 25 août, quand les gendarmes sont intervenus dans le village de Bignay (Charente-Maritime), où une jeune femme de 25 ans venait de s’enfuir de son domicile, a expliqué le procureur de La Rochelle (ouest) Laurent Zuchowicz.

Violentée à plusieurs reprises

Elle a déclaré «être séquestrée depuis trois ans par sa mère et sa sœur dans un habitat insalubre, avoir été violentée à plusieurs reprises pour avoir tenté de se rebeller ou de partir, avoir été régulièrement privée de repas et subir des conditions de vie indignes, le tout en lien avec un rite religieux suivi à la lettre par sa mère et sa sœur».

Des affirmations corroborées, selon le Parquet, par des examens médicaux, des témoignages et des constatations d’enquête. «Une précédente procédure initiée en novembre 2020, à la suite d’un signalement transmis par les services sociaux, qui avaient alerté sur la précarité de cette famille», a été jointe à l’enquête.

La mère conteste

Une source proche de l’enquête a expliqué que la jeune femme vivait «dans ses excréments, dans une pièce aux fenêtres clouées par des planches de bois, dans une maison dégoûtante, sans eau ni électricité».

La mère, âgée de 58 ans, et sa fille aînée, 27 ans, ont été inculpées pour «séquestration de nature criminelle» et écrouées, mais seulement après un examen par un psychiatre et une hospitalisation sous contrainte pour la première. Devant les enquêteurs, la mère a contesté les dénonciations de sa fille. L’autre fille n’a pas souhaité s’exprimer. Elles affichent chacune un casier judiciaire vierge de toute condamnation, d’après le Parquet.

Version originale publiée sur 20min.ch

(AFP)

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