Trop de feuilles sur sa voiture: il obtient l’abattage d’un arbre

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FranceTrop de feuilles sur sa voiture: il obtient l’abattage d’un arbre

À Albertville, une copropriété a pris une décision qui suscite la polémique. L’érable visé a depuis obtenu un sursis.

R.M.
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L’érable qui a «trop de feuilles» est dans un petit parking à côté d’un immeuble du centre-ville d’Albertville.

L’érable qui a «trop de feuilles» est dans un petit parking à côté d’un immeuble du centre-ville d’Albertville.

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Un habitant d’Albertville, en Savoie, a réussi à obtenir l’abattage d’un arbre en bonne santé d’une vingtaine de mètres de haut. La raison? Trop de feuilles tomberaient sur le pare-brise de sa voiture. Mais cette décision suscite la polémique.

L’arbre, un érable, est dans un petit parking jouxtant un immeuble, au centre-ville. Lors de l’assemblée générale de la copropriété, en mars dernier, un homme qui possède une part significative de l’immeuble, relate «Le Parisien», a soumis au vote l’abattage de l’érable. Il l’accuse d’avoir «trop de feuilles». Et avec les chutes de sève et de samares – les graines «hélicoptère» –, ça entraînerait trop de désagréments pour les propriétaires de voitures.

L’homme a obtenu la majorité. Mais des défenseurs de l’arbre n’ont pas pu voter car ils sont arrivés avec une poignée de minutes de retard.

«C’est un comble!»

Depuis, cependant, cette décision provoque l’incompréhension et la fronde s’organise. «Cet arbre apporte de la fraîcheur. On devrait plutôt le considérer comme un trésor avec les canicules qui se répètent», commente dans «Le Parisien» Robin Jeandel, un cordonnier installé au rez-de-chaussée de l’immeuble.

«Cet arbre est aussi un refuge pour la biodiversité, les oiseaux», estime une riveraine. «Lui reprocher d’avoir trop de feuilles, c’est un comble! C’est comme accuser des grenouilles de coasser», tranche une autre riveraine.

D’autres partagent ces avis et le maire a été sollicité. Mais il ne peut rien faire, car l’érable est sur une propriété privée et n’est pas classé «remarquable».

Face à la polémique, l’arbre a cependant au moins obtenu un sursis. Le syndic de la copropriété a en effet suspendu l’abattage jusqu’à une nouvelle réunion, prévue le mois prochain.

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