Patinage artistiqueKamila Valieva peut concourir, pas forcément gagner une médaille
Testée positive à une substance interdite, la patineuse russe de 15 ans a été autorisée à participer à l’épreuve individuelle des JO de Pékin, mardi.
Kamila Valieva a pu s’entraîner normalement lundi.
Getty ImagesLa patineuse russe Kamila Valieva, autorisée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) à participer aux Jeux olympiques de Pékin, après un contrôle antidopage positif fin décembre, s’est entraînée lundi, à la veille du début de la compétition féminine.
A peine plus d’une demi-heure après la décision du TAS, la patineuse de 15 ans, première à signer les tout premiers quadruples féminins de l’histoire olympique à l’occasion de la compétition par équipes remportée le 7 février, est venue s’entraîner, comme les jours précédents, pendant une quarantaine de minutes sur la patinoire d’entraînement.
Arrivée avec le survêtement de l’équipe olympique russe, sous drapeau neutre en raison de multiples scandales de dopage, elle a patiné son programme court, vêtue d’un haut vert foncé et d’un bas noir, après avoir réussi plusieurs quadruples sauts à l’échauffement.
A l’issue de cette session d’entraînement (une seconde est prévue en soirée sur la patinoire principale où se déroulera la compétition), elle a traversé la zone mixte, sans prendre la parole, face à une nuée de journalistes.
Le CIO attend une décision sur le fond
Positive à la trimétazidine
Championne d’Europe en janvier et olympique par équipes il y a une semaine, Valieva a fait l’objet d’un contrôle antidopage positif à la trimétazidine, une substance utilisée pour soigner les angines de poitrine, le 25 décembre par l’agence russe antidopage (Rusada) qui n’a reçu la notification de ce résultat positif de ce contrôle que le 8 février.
Rusada avait aussitôt suspendu Valieva provisoirement le 8 février, avant de lever le lendemain la sanction, à la suite de l’appel de la patineuse. L’appel du Comité international olympique (CIO), de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et de la Fédération internationale de patinage (ISU), qui contestaient la levée de cette suspension provisoire, a été rejeté par le TAS.
Les trois arbitres du TAS ont estimé, sans se prononcer sur le fond de l’affaire, qu’«empêcher l'athlète de concourir aux JO lui causerait un préjudice irréparable», alors même que son jeune âge (moins de 16 ans) implique des règles de preuve spécifiques et des sanctions allégées. Son programme court est prévu lundi soir et le libre deux jours plus tard, jeudi.