France: Une femme qui a tué son épouse écope de 30 ans de prison

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FranceUne femme qui a tué son épouse écope de 30 ans de prison

Vendredi, la justice française a condamné une quadragénaire pour le meurtre de son ex-femme. Deux autres personnes ont aussi été reconnues coupables.

La victime avait été retrouvée un mois après les faits.

La victime avait été retrouvée un mois après les faits.

AFP

La cour d’assises de Paris a condamné vendredi soir une femme à trente ans de réclusion criminelle pour l’assassinat en 2019 sur fond de sorcellerie vaudou de son épouse de 36 ans. Christy D., ex-conductrice de bus de 42 ans, a affirmé avoir agi sous «l’influence» d’une prêtresse vaudoue haïtienne, qui lui aurait donné des instructions pour un «désenvoûtement» qui a mal tourné.

Cette thèse du «désenvoûtement» avait été écartée par l’avocate générale, qui avait qualifié le vaudou de simple motif pour «pousser» Christy D. vers le but poursuivi, «éliminer la mère de ses enfants» pour «obtenir un statut auprès» d’eux.

Quatre ans de mariage

La victime, Sylvia, employée d’un magasin de bricolage et mère de deux jeunes enfants, avait été tuée le 23 mars 2019 dans le parking de son immeuble de Paris. Son corps avait été retrouvé un mois plus tard dans un sous-bois de banlieue parisienne. Sylvia avait annoncé vouloir se séparer de Christy D. mi-2018, après quatre ans de mariage et avait commencé une nouvelle relation.

Le 13 février 2019, elle avait signé un consentement pour que Christy D. adopte les jumeaux qu’elle avait mis au monde en 2013. Mais elle disposait de deux mois pour se rétracter. Vendredi matin, avant que la cour ne se retire pour délibérer, Christy D. avait demandé «pardon à toute la famille», disant «(regretter) vraiment ce qui s’est passé».

Jugés dans le box à son côté depuis le 28 mars, Sabrina M., qui était la nouvelle petite amie de Christy D. au moment des faits, et Iven W., un proche ami d’origine haïtienne, ont été respectivement condamnés à 18 et 25 ans de réclusion pour assassinat. Sabrina M. est la seule à avoir toujours reconnu que quand le trio avait attiré la victime dans le parking, c’était «pour la tuer».

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(AFP)

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