Volleyball: LUC et Chênois n’ont plus que la Coupe…  

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VolleyballLUC et Chênois n’ont plus que la Coupe…

Alors que les filles du NUC seront favorites en finale de Coupe face à Lugano, le derby lémanique s’annonce indécis entre deux formations déçues par leur championnat.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Après avoir échoués en demi-finales des play-off face à Amriswil, les Genevois sont bien décidés à terminer leur saison sur une bonne note. Mais à Lausanne aussi…

Après avoir échoués en demi-finales des play-off face à Amriswil, les Genevois sont bien décidés à terminer leur saison sur une bonne note. Mais à Lausanne aussi…

Magali Girardin

D’un côté, il y a Chênois, qui a dominé toute la saison de la tête et des épaules avant d’échouer en demi-finale des play-off, loin du doublé espéré. De l’autre, le LUC, qui avait aussi beaucoup d’ambition et qui s’est retrouvé en play-out, son objectif revu et corrigé à la baisse.

La finale de la Coupe de Suisse masculine de volley oppose ce samedi (à 13 h 30) à Winterthour deux formations déçues par un hiver grisâtre et qui ont fait de cette journée festive le rendez-vous à ne pas manquer. C’est bien connu, un derby ne se joue pas, il se gagne, surtout celui-là pour sauver une saison plutôt ratée. Après la frustration, l’excitation est désormais à son comble.

Ce duel, ce sera aussi l’opposition de deux entraîneurs gonflés à bloc, qui ont découvert le volley suisse cette saison, au-delà de la rivalité lémanique. A Sous-Moulin, Marco Camperi, qui a appris son métier en Italie et à Dorigny, Arnaud Josserand, entraîneur-assistant de Laurent Tille, champion olympique à Tokyo avec la France. Deux fortes personnalités.

‹‹Chênois est favori mais on sait que sur un match on peut le faire. On sera prêts.››

Arnaud Josserand, coach du LUC

«On a l’opportunité de finir sur une note positive en allant chercher ce trophée qui échappe au club depuis 2015, se réjouit le coach des Vaudois. Maintenant, après une saison qui n’a pas été à la hauteur de nos espérances, on aborde cette finale dans la peau du challenger. Sur le papier, Chênois est favori, mais on y va en toute humilité avec nos armes pour tout donner. On sait que sur un match on peut le faire. On sera prêts.»

Ses joueurs ne pensent d’ailleurs plus qu’à ça, à ce match pas comme les autres, depuis quelques semaines, depuis qu’ils se sont qualifiés. «Pour eux, sourit Josserand, ce sera comme un match de boxe où on va essayer de se rendre coup sur coup: on va prendre un crochet du droit au foie et on remettra deux directs derrière. Ils ont tellement envie de gagner…»

Marco Camperi et ses joueurs se méfient du LUC.

Marco Camperi et ses joueurs se méfient du LUC. 

Magali Girardin

De quoi rendre attentif des Genevois qui savent que sur un match tout peut arriver. «Depuis janvier, le LUC est en progrès, rappelle Camperi. Il a retrouvé son ailier brésilien Verrissimo et il nous a battus il y a un mois, preuve qu’il ne faut pas sous-estimer un adversaire. La qualité de son jeu repose sur un excellent service et une bonne transition réception-attaque.»

‹‹Lundi, à l’entraînement, j’ai secoué l’équipe pour lui redonner de l’énergie.››

Marco Camperi, coach de Chênois

Après avoir vécu un terrible coup au moral, en demi-finale face à Amriswil, la  question est de savoir si Chênois trouvera la force de se relever. «Lundi, à l’entraînement, je l’ai secouée pour lui redonner de l’énergie, pour restaurer sa confiance et sa motivation, tonne le coach transalpin. Mardi, ça allait déjà mieux. Une grosse bataille nous attend. Les gars seront prêts. Gagner, ils savent qu’ils en sont capables.»

En soixante ans d’histoire, il n’y a eu que deux seules confrontations entre le LUC et Chênois en finale de Coupe de Suisse, les deux fois à l’avantage du club genevois (3-0 en 1986 et 3-1 en 1994) qui a un point commun avec le FC Sion dans cette compétition du KO: le club du Bout du lac a remporté huit trophées en neuf participations, le dernier en 2006. Pour les deux équipes, c’est le moment de bien servir et de monter au filet avec un rendement différent pour éviter une nouvelle désillusion. 

Du côté féminin, Neuchâtel UC, qui sera favori, aurait tort de sous-estimer Lugano. Début du match à 17 h 30.  Avec, là aussi, une belle opposition en perspective. 

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