Accord en vue entre le PS et Mélenchon pour les législatives françaises

Publié

FranceAccord en vue entre les socialistes et Mélenchon pour les législatives

Le PS a indiqué vendredi, qu'il souscrivait aux propositions de La France Insoumise en vue des élections des députés de l'Assemblée nationale, en juin.

Avec 21,95% des voix au premier tour de la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon et LFI se sont imposés comme le poids lourd de la gauche française, supplantant le PS d’Anne Hidalgo (1,74%).

Avec 21,95% des voix au premier tour de la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon et LFI se sont imposés comme le poids lourd de la gauche française, supplantant le PS d’Anne Hidalgo (1,74%). 

REUTERS

Augmentation du salaire minimum (Smic) à 1400 euros nets (1434 fr.) par mois, retraite à 60 ans, planification écologique, VIe République mais aussi non-respect de «certaines règles» européennes: la direction du Parti socialiste a souscrit, vendredi, aux propositions du programme de La France insoumise (LFI), le parti de Jean-Luc Mélenchon, en vue d’un accord aux législatives, qui permettront d'élire en deux tours les futurs députés de l'Assemblée nationale française des 12 et 19 juin prochains (lire ci-dessous).

Les socialistes, qui ont entamé des discussions mercredi avec LFI, présentent leurs «réponses» aux «douze marqueurs» mis en discussion par la formation de Jean-Luc Mélenchon, et font des propositions supplémentaires «dans la fidélité à nos fondamentaux et à nos priorités, en valorisant les convergences et sans cacher les différences», écrivent-ils dans un texte de quatre pages rendu public, vendredi. 

Désaccord sur la désobéissance

Concernant la «désobéissance aux traités européens», que souhaite LFI, les socialistes se disent «profondément attachés à la construction européenne», et «refuseront de mettre en danger la construction européenne.»

Mais ils estiment que «la mise en œuvre du programme que nous construisons conduira nécessairement à des tensions, à constater des contradictions, et à ne pas respecter certaines règles.» «Nous ne serons ni les premiers ni les derniers à le faire, en France comme en Europe», justifient-ils, évoquant le «besoin d’une rupture dans le cours libéral de la construction européenne, d’un nouveau projet au service de la transformation écologique et sociale.»

Règles de l'UE contestées

«Nous nous opposerons par exemple au retour du pacte de stabilité, considérons que l’objectif de souveraineté de la France et de l’Union Européenne dans de nombreux domaines rend nécessaire de déroger aux règles actuelles de concurrence et que la conférence sur l’avenir de l’UE doit conduire à une révision des traités», poursuivent-ils. Les socialistes réaffirment aussi «la nécessité d’un soutien plein et entier à la nation ukrainienne, à sa liberté et à sa souveraineté, face à l’agression décidée par Vladimir Poutine.»

Volet social

Concernant «le droit à la retraite à 60 ans», le PS, qui n’était jusqu’alors pas convaincu au plan financier, propose «une première étape comprenant la prise en compte des carrières longues et des métiers pénibles.» Il valide aussi «l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage et des dispositions régressives introduites dans le code du travail par la loi El Khomri (de 2016, sous François Hollande, ndlr) et les ordonnances Macron», signées en 2017. 

«Volonté de gouverner»

A quelques jours de la date butoir pour trouver un accord historique avec LFI, le PS souligne que «le programme partagé, fondé sur la recherche réelle des convergences, doit être le gage d’une volonté réelle de gouverner ensemble au service des classes populaires et moyennes de ce pays», mais «n’a pas vocation à faire disparaître l’identité et l’histoire politiques des uns et des autres.»

L'enjeu des législatives

(afp/reg)

Ton opinion

16 commentaires