Venezuela: Lourdes peines de prison après l’attentat contre Nicolás Maduro

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VenezuelaLourdes peines de prison après l’attentat contre Nicolás Maduro

Deux drones avaient explosé à proximité d’une estrade où se tenait Nicolás Maduro alors qu’il présidait une cérémonie militaire le 4 août 2018 à Caracas.

Dix-sept autres accusés dans cette affaire ont été condamnés en août à des peines allant de cinq à 30 ans de prison. (Image d’illustration)

Dix-sept autres accusés dans cette affaire ont été condamnés en août à des peines allant de cinq à 30 ans de prison. (Image d’illustration)

AFP

Trois personnes accusées d’avoir tenté d’assassiner le président vénézuélien Nicolás Maduro en 2018 avec des drones explosifs ont été condamnées à trente ans de prison, la peine maximale dans le pays, ont annoncé vendredi leurs familles.

Les militaires à la retraite Juan Carlos Marrufo et Juan Francisco Rodriguez, qui étaient respectivement major et colonel, ainsi que Maria Delgado Tabosky ont été condamnés pour «terrorisme, trahison à la patrie et association de malfaiteurs», a dit à l’AFP une source familiale ayant requis l’anonymat. L’audience avait débuté jeudi soir et s’est achevée vendredi au petit matin.

Maria Delgado Tabosky, 48 ans, détentrice des nationalités vénézuélienne et espagnole, est la sœur d’Osman Delgado Tabosky, résident américain accusé par le gouvernement Maduro d’avoir financé l’attentat contre le président du pays d’Amérique latine.

Détention «arbitraire»

Il aurait fourni deux drones qui ont explosé à proximité d’une estrade où se tenait Nicolás Maduro alors qu’il présidait une cérémonie militaire le 4 août 2018 à Caracas. Juan Carlos Marrufo, vénézuélo-italien de 52 ans, est le mari de Maria Delgado Tabosky. «Ils n’ont jamais rien eu à voir avec les faits. Ils ont simplement été arrêtés parce qu’ils sont parents d’une personne présumée reliée» à l’attentat, a affirmé la même source.

Le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU a déclaré en 2019 que la détention de Maria Delgado Tabosky et de Juan Carlos Marrufo était «arbitraire». Ils sont prisonniers depuis trois ans et huit mois de la Direction générale de la contre-intelligence militaire (DGCIM) de Caracas.

Leurs proches ont demandé la détention à domicile pour des raisons de santé et appelé les gouvernements espagnol et italien à intercéder en faveur du couple. Dix-sept autres accusés dans l’affaire, dont l’ex-député d’opposition Juan Requesens, ont été condamnés en août à des peines allant de cinq à 30 ans de prison.

(AFP)

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