Football: Face à son adversaire préféré, le LS doit se trouver un caractère

Ce jeudi, l’équipe des hauts de la capitale olympique a nourri plus de 1500 personnes lors de son traditionnel papet. Un record d’affluence pour un repas de soutien du LS, et ce malgré la place de lanterne rouge au classement. L’«after» a aussi permis aux fans lausannois de se réhydrater correctement et même, peut-être, d’oublier un peu le marasme ambiant au niveau des résultats de leur club de cœur. Car à la Tuilière, cette saison, ce sont plutôt les visiteurs qui se régalent et repartent le ventre rempli de points.

L’enceinte du LS est, en effet, loin d’être une forteresse imprenable depuis des mois et ça peut vite devenir embêtant à la longue, si le club vaudois veut s’assurer du maintien dans l’élite. Le Lausanne-Sport, actuellement bon dernier de la classe, a gagné pour la dernière fois sur sa pelouse synthétique le 23 mai dernier contre Wil (2-0). Les buteurs? Aliou Baldé et Archie Brown. Soit deux joueurs partis sous d’autres cieux et dont les remplaçants (Kablan, Poaty, Kalu, Diabaté…) n’ont pas franchement été trouvés depuis.

L’enceinte du Lausanne-Sport est même plutôt accueillante ces dernières semaines. Non seulement les joueurs adverses viennent y prendre des points - un pour Grasshopper et Zurich, trois pour Yverdon et Winterthour, des concurrents directs pour le maintien -, mais également pour leurs supporters. Les trois équipes alémaniques ont attiré un peu plus de 5000 spectateurs, mais c’est aussi parce que leurs fans se déplacent en nombre et ça ne donne pas franchement une ambiance «à domicile» qui aide les joueurs de Ludovic Magnin à se transcender.

De l’avis de tous, le jeu développé par les Vaudois est intéressant. Problèmes: ça ne se traduit pas au tableau d’affichage et les Lausannois peinent à se rebeller quand les choses tournent mal pour eux. À Genève, il y a une semaine, ils ont piqué du nez dès que les Servettiens ont haussé le ton et il n’y a guère eu de réaction après les deux buts encaissés en quelques minutes. Un manque de caractère embêtant, quand les choses deviennent sérieuses. Le manque d’impact et d’intensité du trio du milieu de terrain doit aussi être corrigé pour espérer régater dans l’élite. Après une dizaine de journées, le temps commence à presser.

Ce dimanche, le LS devra peut-être faire sans son capitaine Olivier Custodio, annoncé incertain par son équipe. Simone Grippo et Seydou Traoré sont blessés, mais sont loin d’avoir été alignés régulièrement depuis le début de l’exercice. L’occasion pour Magnin d’essayer quelque chose d’autre, face un adversaire qui a l’habitude de bien lui convenir depuis que la Ligue nationale A est devenue Super League il y a une vingtaine d’années? D’autant plus que l’équipe de Suisse centrale reste sur deux performances mitigées: un nul à Bâle (1-1) et une claque à domicile infligée par le FC Zurich (1-4).

Joueur de devoir et de caractère par excellence, le coach vaudois doit sérieusement commencer à s’agacer du manque de réaction de sa troupe. Des tribunes, on se dit que si ses joueurs mettaient ne serait-ce qu’un tiers de l’engagement et de l’énervement que montre l’entraîneur dans sa zone technique, certaines fin de matches auraient connu un autre sort. Nouveau test de ce LS à (manque de) réaction dimanche.