BrésilAvec de nouvelles fortes pluies, Petropolis redoute le pire
Au Brésil, la ville de Petropolis, meurtrie par de violents orages qui ont fait au moins 122 morts mardi, affronte des pluies intenses, vendredi. Les secours craignent de nouvelles coulées de boue.
De fortes pluies s’abattaient à nouveau, vendredi matin, sur Petropolis, trois jours après les violents orages qui ont fait au moins 122 morts et recouvert de boue des quartiers entiers de cette ville touristique de 300’000 habitants du sud-est du Brésil.
Le dernier bilan provisoire officiel en date, diffusé par la Défense civile à la mi-journée, faisait état de 122 corps retrouvés, quatre de plus dans la matinée, dans cette ville touristique située à 60 km au nord de Rio de Janeiro. Selon la Police civile, 116 personnes sont portées disparues, mais seules 57 de celles qui ont péri ont été identifiées jusqu’à présent.
Plus de 500 pompiers, avec des hélicoptères, des pelleteuses et des chiens renifleurs, restent mobilisés pour rechercher sans relâche les disparus, tandis que l’espoir de retrouver des survivants ensevelis est de plus en plus mince.
Les habitants déblaient eux-mêmes
Des centaines de bénévoles sont aussi allés prêter main-forte aux secours, dont un grand nombre d’habitants des quartiers dévastés par les glissements de terrain, contraints de creuser eux-mêmes dans la rue pour tenter de retrouver leurs proches.
Selon le président brésilien Jair Bolsonaro, qui a survolé les lieux en hélicoptère vendredi, les zones sinistrées s’apparentent à «des scènes de guerre». «Nous avons pu prendre parfaitement conscience de la gravité de ce qui s’est passé ici», a ajouté Jair Bolsonaro, qui a directement rejoint Petropolis à son retour au Brésil, après plusieurs jours de visite officielle en Russie, puis en Hongrie.
«Le sol demeure gorgé d’eau»
«Ça me fait peur de voir ces nouvelles pluies, parce que le sol demeure gorgé d’eau. Je pense aux familles qui vivent dans des quartiers où beaucoup de gens sont morts, c’est désespérant», a confié Rodne Montesso, un habitant de Petropolis, dont la maison a été épargnée. Au moins deux routes ont été bloquées jeudi soir, et un quartier a été évacué par précaution, après un éboulement qui n’a finalement pas fait de blessés.
Petropolis, ville située dans une région montagneuse à 60 km au nord de Rio de Janeiro, a reçu, mardi, davantage de pluie que la moyenne de tout un mois de février.