GrèceL’épave d’un sous-marin britannique trouvée 81 ans plus tard en mer Égée
Le «HMS Triumph» était porté disparu depuis janvier 1942, au large de la Grèce. Un plongeur et son équipe ont pu localiser le submersible, à une profondeur de plus de 200 mètres.
L’épave du sous-marin britannique «H.M.S Triumph», disparu mystérieusement lors d’une mission en Grèce, en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, a été découverte en mer Egée, a indiqué, mercredi, l’agence de presse grecque, Ana. Elle a été repérée «à une profondeur de 203 mètres en mer Égée» et à «des dizaines de kilomètres des côtes» par l’équipe du plongeur grec Kostas Thoktaridis qui, depuis 1998, avait entamé des recherches.
Long de 84 mètres, ce sous-marin de classe T est lié à «la résistance contre l’occupation nazie, à l’époque en Grèce», ainsi qu’aux «services secrets britanniques», explique Kostas Thoktaridis, cité par l’Ana. «Les 64 membres de son équipage ont tous péri lors du naufrage.»
Le «Triumph» avait réalisé une vingtaine de missions de guerre entre 1939 et 1942. Il avait entamé ses missions en mer Égée en mars 1941, au large de l’archipel du Dodécanèse, alors sous occupation italienne, où «il avait détruit de nombreux bâtiments de l’ennemi, dont le sous-marin italien «Salpa», rapporte l’Ana.
Mine, capture ou explosion
Mais le 23 janvier 1942, lors de sa 21e mission en mer Égée, la marine de guerre britannique avait indiqué que le sous-marin «Triumph» était «considéré comme porté disparu». Le dernier témoignage sur ce bâtiment était celui d’un pilote italien, qui l’avait vu le 9 janvier 1942, au large du cap Sounion, dans le golfe Saronique, près d’Athènes.
Parmi les diverses versions sur les causes du naufrage figurent une collision avec une mine au large de l’île cycladique de Milos, sa capture par les forces allemandes, en coopération avec des agents italiens, ou une explosion dans la proue du bâtiment, selon Kostas Thoktaridis.
Spécialisé dans les naufrages, ce plongeur a dû recourir aux archives britanniques, allemandes, italiennes et grecques avant de réussir à repérer l’épave. «C’était la plus difficile et la plus coûteuse mission de ma vie», a-t-il confié à l’Ana. De nombreuses équipes de Malte et de Russie s’étaient rendues dans le passé en Grèce, pour rechercher l’épave.