ParlementUn certificat électronique de vaccination pourrait voir le jour
Le Conseil national a accepté, lundi soir, une motion PLR en ce sens. Si ce certificat est créé par la Confédération, il remplacerait la plateforme controversée mesvaccins.ch.
- par
- Christine Talos
Les Suisses pourront peut-être un jour consigner leurs vaccinations au moyen d’un certificat électronique. Le National a approuvé une motion PLR en ce sens. Il pourrait remplacer à terme la plateforme mesvaccinations.ch très controversée, qui avait dû être stoppée pour des raisons de sécurité. Le certificat devra être compatible avec le dossier électronique du patient et serait facultatif.
L’avantage du carnet de vaccination numérique est évident: grâce à l’application, les données de vaccination codées sont conservées et accessibles au citoyen partout et à tout moment. Grâce à des mises à jour permanentes, le citoyen sera toujours au courant des recommandations de vaccination les plus récentes, et celles-ci pourront être gérées facilement par le citoyen, a plaidé le motionnaire Marcel Dobler (PLR/SG). Pour les familles en particulier, il simplifierait considérablement la gestion de ces données et offrirait une grande valeur ajoutée, a-t-il expliqué.
Protection des données très importante
Une attention particulière devra être accordée à la protection des données et à la sécurité, essentielles pour gagner la confiance des citoyens et garantir ainsi une large acceptation au sein de la population, a précisé Marcel Dobler, qui mise sur la Confédération pour assurer le futur certificat. «On pourrait penser que les solutions privées feront l’affaire et qu’il n’est pas nécessaire que la Confédération intervienne. Ce n’est pas mon avis. L’expérience montre clairement qu’un tel carnet n’est pas garanti sans l’intervention de l’État.
Seule l’UDC s’est opposée au projet. «Après le scandale de la plateforme mesvaccins.ch, après l’épisode du pass Covid, il nous semble que la proposition soulève beaucoup de questions sur les risques pour la protection de notre sphère privée et sur les possibilités supplémentaires pour l’État de nous contrôler et de contrôler les citoyens», a ainsi argumenté Jean-Luc Addor (UDC/VS). Nous sommes quelques-uns dans cette salle qu’une société à la chinoise vers laquelle nous sommes parfois en train de glisser nous inquiète beaucoup».
Quant au Conseil fédéral, il soutenait la motion. «En acceptant ou en rejetant la motion, il ne s’agit pas de dire oui ou non à la numérisation. Elle est en train de se passer. La question est de savoir dans quel cadre, avec quels contrôles et quelle surveillance, cela doit arriver», a souligné le ministre de la Santé, Alain Berset, qui a dit préférer avoir le soutien du Parlement dans ce dossier.
Le Conseil des États devra encore se prononcer.