Hong Kong - Le musée dédié à Tiananmen a été perquisitionné par la police

Publié

Hong KongLe musée dédié à Tiananmen a été perquisitionné par la police

Les autorités avaient contraint le musée à fermer en juin dernier. Ce jeudi, la police a embarqué des objets et des photos qui étaient exposés dans le bâtiment.

Les policiers ont chargé 36 cartons dans un camion.

Les policiers ont chargé 36 cartons dans un camion.

AFP

La police de Hong Kong a perquisitionné jeudi le musée dédié à la mémoire de la répression de Tiananmen en 1989, au lendemain de l’arrestation de quatre membres de l’association responsables de ce lieu. Les forces de l’ordre chargées d’appliquer la drastique loi sur la sécurité nationale ont fouillé le bâtiment, qui avait été contraint par les autorités de fermer ses portes en juin.

Dans l’après-midi, les policiers ont sorti divers objets qui étaient exposés dans le musée, dont son logo, une maquette en papier de la Déesse de la démocratie – symbole du mouvement étudiant de 1989 à Pékin – ainsi que des photos des veillées annuelles organisées par l’Alliance de Hong Kong. Quelque 36 cartons ont été chargés dans un camion.

Cette association est dans le collimateur des autorités chargées d’appliquer la loi sur la sécurité nationale imposée l’an passé par Pékin à Hong Kong pour éliminer toute opposition après les immenses manifestations pro démocratie de 2019.

L’Alliance accusée d’être un «agent étranger»

Cette perquisition intervient au lendemain de l’arrestation et du placement en détention de Chow Hang-tung, avocate et vice-présidente de l’Alliance, et de trois de ses membres, pour ne pas avoir fourni des informations liées à la loi sur la sécurité nationale. La police a depuis modifié les charges pesant contre Mme Chow Hang-tung, qui est désormais accusée d’incitation à la subversion, selon ses proches et défenseurs.

Le mois dernier, la police a ordonné à l’Alliance de lui remettre des informations financières et opérationnelles, l’accusant d’être un «agent étranger». L’association a choisi d’ignorer cette requête qui comprenait des détails personnels sur tous ses membres depuis sa fondation en 1989, tous les comptes rendus de réunion et les rapports financiers, ainsi que tous les échanges avec des ONG de défense de la démocratie et des droits humains en Chine.

Mardi, date limite pour répondre à ces demandes, des membres de l’Alliance ont remis une lettre expliquant que la requête était illégale et arbitraire et qu’aucune preuve d’une infraction n’avait été présentée.

Une autre affaire aussi en cours

Version originale publiée sur 20min.ch

( )

Ton opinion

1 commentaire