TerrorismeAffaiblis, l’EI et Al-Qaïda continuent de représenter une menace en Suisse
Le rapport des services secrets sur l’état des menaces qui pèsent sur notre pays relève un nombre d’interventions policières toujours élevé en matière de terrorisme.
Pour le SRC, la Suisse fait surtout face à des auteurs isolés, comme dans le cas de l’attentat de Morges (ici en photo).
20min/Lecteur-reporter«La guerre contre l’Ukraine a entraîné dans l’environnement politico-sécuritaire de la Suisse des bouleversements tels qu’on n’en avait plus vu depuis trente ans»: telle est l’opinion des Services de renseignements (SRC), dont le rapport sur l’état des menaces contre la Suisse a été approuvé cette semaine par le Conseil fédéral.
Le document fait un tour de la situation géopolitique et dresse l’état des différentes menaces. Certaines ont décru, d’autres se sont renforcées et quelques-unes sont plus difficiles à cerner. Notamment celle du terrorisme. Le SRC dit deux choses à la fois: «la menace terroriste demeure élevée en Suisse». Puis, plus tard: «L’Etat islamique et Al-Qaïda ne semblent actuellement guère en mesure de préparer ou de commettre des attentats en Europe par leurs propres moyens».
Le SRC constate que le nombre d’attaques a largement baissé. Par contre, «le nombre d’interventions policières reste élevé», ce qui lui fait dire que le dispositif policier a pu empêcher des attaques de se produire. Toutefois, la Suisse n’est a priori pas une «cible prioritaire» et craint surtout les actes isolés. Selon le SRC, des personnes «de retour du jihad» sont susceptibles d’arriver en Suisse, notamment via les nouvelles routes migratoires, y compris celles depuis l’Ukraine. «À ce jour, cependant, le conflit en Ukraine n’a pas entraîné d’aggravation directe de la menace terroriste en Suisse», rassure le SRC.
La menace cyber
Selon le SRC, la menace plane sur de nombreux pays en matière de cyberattaques, notamment dans le cadre de la guerre en Ukraine et visant des infrastructures critiques. «Le risque qu’une action menée par un État dans ce conflit ait des répercussions en dehors de l’Ukraine n’est pas à prendre à la légère. L’hypothèse d’une attaque menée directement contre des infrastructures critiques suisses du fait de la guerre contre l’Ukraine reste toutefois improbable», dit le SRC, pour qui la Suisse a un rôle indispensable dans un monde instable. «La Suisse est plus que jamais appelée à contribuer à apaiser les tensions internationales et à trouver des solutions aux problèmes posés par des enjeux mondiaux», exhortent les services secrets.
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