SécuritéLe PLR prédit un avenir «conflictuel» et veut approcher l’OTAN
Le Parti libéral-radical n’imagine pas la Suisse se défendre seule. Il demande une augmentation des dépenses et une collaboration accrue avec l’international.
Pour le Parti libéral-radical, le monde politique, pendant 30 ans, s’est «bercé d’illusions». «Tout comme la chute du mur de Berlin a marqué un changement d’époque, la guerre en Ukraine agit comme un catalyseur pour la formation d’un nouvel ordre mondial qui, selon toute vraisemblance, sera de plus en plus conflictuel», dit-il dans un dossier publié lundi dans lequel il livre une analyse du contexte international et des liens avec les décisions militaires.
Le PLR demande une «nette révision de la stratégie actuelle, qui place le «faire soi-même» avant la coopération internationale». En clair, il veut un rapprochement avec l’OTAN. «L’OTAN rend pratiquement impossible toute attaque terrestre ou aérienne contre la Suisse. Ainsi, l’illusion d’une défense nationale autonome doit être enterrée et céder la place à une doctrine de coopération compatible avec la neutralité, le tout sans adhésion», dit-il.
En outre, il réaffirme sa volonté de revoir à la hausse les budgets alloués à l’armée (lire ci-dessous). «Le principe de milice de l’armée doit à nouveau être pris au sérieux et ne pas se transformer de facto en un service volontaire», dit le PLR, qui veut aussi voir le nombre de soldats augmenter.