Coran brûléLa Turquie met en garde ses ressortissants en Occident
Le gouvernement turc a mis en garde samedi ses citoyens souhaitant voyager contre l’intolérance religieuse en Europe et le racisme aux États-Unis.
La Turquie a mis en garde samedi ses citoyens souhaitant voyager contre l’intolérance religieuse en Europe et le racisme aux États-Unis, au lendemain d’un appel à la vigilance de pays occidentaux à leurs ressortissants face au risque d’attentats sur le sol turc.
Cet appel – de Washington, de Paris, Berlin ou Rome – à éviter en Turquie les foules et les lieux touristiques est survenu après une mise à feu d’exemplaires du Coran en Suède et au Danemark lors de manifestations anti-turques. Un avis du ministère turc des Affaires étrangères affirme en retour aux touristes turcs qu’il existe «des niveaux dangereux d’intolérance religieuse et de haine en Europe». Un autre communiqué assure qu’«il y a eu récemment des attaques verbales et physiques contre des étrangers et des actes racistes aux États-Unis».
Ankara exige l’extradition des réfugiés kurdes de Suède
Ces tensions redoublent, sur fond de blocage depuis mai de la Turquie à l’élargissement de l’Alliance atlantique à la Suède et à la Finlande, exigeant notamment de Stockholm l’extradition de réfugiés kurdes qu’Ankara considère comme des «terroristes». La Turquie et la Hongrie sont les seuls pays de l’Otan à ne pas avoir encore procédé à la ratification parlementaire de l’adhésion à l’Alliance de la Suède et de la Finlande. La Hongrie devrait la finaliser le mois prochain.
Cherchant à revigorer le soutien de sa base dans la perspective de la prochaine présidentielle de la mi-mai en Turquie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu que la Suède ne pouvait plus compter sur le «soutien» de la Turquie pour rejoindre l’Otan. Les négociations sont officiellement suspendues.