Développement : Près d’un tiers de la planète dépend de modes de cuisson nocifs pour la santé

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DéveloppementPrès d’un tiers de la planète dépend de modes de cuisson nocifs pour la santé

Selon un rapport, la pollution de l’air produite par ces émanations provoque chaque année 3,7 millions de morts, en plus de peser sur les conditions de vie des populations concernées. 

Ces modes de cuisson compliquent également l’émancipation des femmes dans certains pays.

Ces modes de cuisson compliquent également l’émancipation des femmes dans certains pays. 

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Près d’un tiers de la population dans le monde recourt encore à des modes de cuisson délétères pour la santé et le développement, alertent mercredi, l’Agence internationale de l’énergie et la Banque africaine de développement, pour qui cette situation pourrait pourtant être résolue avec des moyens «relativement modestes».

Charbon, fumier ou déchets agricoles

Aujourd’hui encore, 2,3 milliards de personnes sont contraintes de cuire leurs aliments sur feu ouvert ou dans des fours rudimentaires alimentés par du charbon, du fumier ou des déchets agricoles, affectant leur santé, leurs conditions de vie et frappant particulièrement femmes et enfants. Les grands pays d’Asie – Chine, Inde, Indonésie – ont réalisé des progrès dans leur équipement, depuis les années 2010, mais la situation au contraire se détériore en Afrique subsaharienne.

Selon ce rapport, la pollution de l’air produite par ces émanations provoque chaque année 3,7 millions de morts, 3e cause de décès prématurés dans le monde et 2e en Afrique. La recherche de combustibles et la préparation des repas incombent en général aux femmes, qui selon cette étude y passent en moyenne cinq heures par jour, autant de temps qu’elles ne consacrent pas à l’école ou à un travail qui pourrait soutenir émancipation et revenus. Ces combustibles, en ne brûlant que partiellement, génèrent en outre du méthane, qui renforce le réchauffement climatique.

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«Une question de volonté politique»

Et pourtant le problème «pourrait être solutionné au cours de cette décennie avec des investissements relativement modestes», chiffrés à 8 milliards de dollars par an, insistent les deux institutions. «Résoudre ce sujet ne nécessite pas de nouvelle percée technologique,» a dit le directeur de l’AIE Fatih Birol, pour qui ces pratiques «devraient se rencontrer uniquement dans les livres d’histoire».

«C’est une question de volonté politique des gouvernements, des banques de développement et autres entités désireuses d’éradiquer la pauvreté et l’inégalité entre les sexes», a-t-il insisté, lançant aussi devant la presse «un appel» aux compagnies pétrolières, qui l’an dernier ont engrangé 4000 milliards de dollars de revenus, «une minuscule portion» des besoins estimés pour régler ce problème.

(AFP)

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