MotocyclismeDominique Aegerter est en feu!
Un court message précédé de trois petits dessins: «On fire!» A Misano, pour la double finale de la Coupe F.I.M. MotoE, Dominique Aegerter est en feu. Et il n’est pas le seul. La décision tombera dès 15 h 30, ce dimanche.
- par
- Jean-Claude Schertenleib
Un final de dingue pour une course de dingues: le Brésilien Eric Granado tombe dans le dernier virage après une ultime attaque sur Dominique Aegerter. Lequel doit légèrement relever sa moto, ce dont profite l’Espagnol Jordi Torres pour le battre sur le fil: Torres – Aegerter, c’est le duel de la finale de ce dimanche après-midi, huit points les séparent.
«Très honnêtement, je ne m’attendais pas à cette attaque dans le dernier virage; dès le début de cet ultime tour, j’ai fermé toutes les portes, j’étais bien placé à l’intérieur et ce n’est qu’au dernier moment que j’ai remarqué que Granado tentait le tout pour le tout. C’était une manœuvre à risques et, par chance, je ne suis pas tombé, mais cela m’a malheureusement coûté la victoire. Il reste une course et j’imagine bien que personne ne va la jouer tactique. Moi? Je suis en feu», rigole Aegerter.
La phrase
Le leader du championnat du monde MotoGP Fabio Quartararo n’a pris que la troisième place des qualifications. Donc une première ligne. Mais il est tombé (sans mal) lors de son ultime tentative face à la domination Ducati.
Rossi ne veut rien brader
Valentino Rossi qui tombe deux fois la même journée, c’est un fait rare. Cela s’est produit samedi, pour celui qui porte ce week-end un joli casque orné d’un ruban rose qui annonce la venue au monde, en début d’année prochaine, d’une petite fille. Comme il n’a plus rien à prouver, comme les fans lui pardonnent tout – avec raison -, pourquoi prendre encore autant de risques jusqu’à la fin de la saison? Ne serait-il pas plus sage de rouler beaucoup plus lentement?
«Y aller doucement jusqu’à la retraite? Ah oui, ce serait peut-être un bon choix», a-t-il souri samedi soir, quand la question lui a été posée. «Mais non, si je suis ici, c’est pour essayer de faire du mieux possible, a-t-il repris. Ce matin, j’ai commis une erreur parce que j’éprouvais beaucoup de problèmes sur les bosses, dans les endroits rapides. Mais mon but était alors d’essayer d’entrer dans le top 10 (directement qualificatif pour la superpole). Je pense que je dois donner le maximum, ne pas faire quelque chose de fou, bien sûr, mais essayer d’obtenir les meilleurs résultats possibles pour moi.» A 14 heures, ce dimanche, il s’élancera de l’avant-dernière place de la grille de départ.
Lorenzo, ou la retraite idéale
Il est beaucoup plus jeune que Valentino Rossi (8 ans d’écart), il a beaucoup moins gagné (68 GP et 5 titres mondiaux, contre 115 succès et 9 couronnes mondiales), mais il restera l’un des pilotes vedette de ce début de XXIe siècle: Jorge Lorenzo, qui a mis un terme à sa carrière en 2019, est un observateur attentif du GP de San Marino et un sacré promoteur pour la retraite anticipée.
A celui qui lui demandait à quoi ressemblait sa nouvelle vie, l’habitant de Lugano n’a pas hésité: «Je dors plus longtemps le matin, je n’ai plus besoin de réveil. Après un bon café, je fais un peu d’exercice dans la salle de sport qui est installée dans ma maison. L’après-midi, après avoir jeté un coup d’œil sur la bourse pour voir l’évolution de mes investissements, je ne fais pas grand-chose d’autre. Bon, cela, c’est quand je suis à Lugano, car je suis le plus souvent quelque part aux quatre coins du monde, à découvrir de nouveaux pays.»