Russie: Le parti ultranationaliste tient son nouveau leader

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RussieLe parti ultranationaliste tient son nouveau leader

Le député Léonid Sloutski va remplacer à la tête du LDPR l’emblématique Vladimir Jirinovski qui s’était éteint en avril dernier.

Leonid Sloutski lors de son intronisation.

Leonid Sloutski lors de son intronisation.

telegram/ldpr

Le parti ultranationaliste russe LDPR a choisi vendredi son nouveau chef, le député Léonid Sloutski, un mois et demi après la mort de son dirigeant historique et emblématique, Vladimir Jirinovski. Sur son compte Telegram, la formation a indiqué que M. Sloutski, 54 ans, avait été élu «à l’unanimité» lors d’un congrès à Moscou. Il était le seul candidat.

L’héritage de Jirinovski

Léonid Sloutski est le chef de la Commission des Affaires étrangères à la Douma, la chambre basse du Parlement russe. Il a fait partie de la délégation de Moscou lors des récentes négociations de paix avec Kiev, des pourparlers au point mort depuis mars. Économiste de formation, il est député à la Douma depuis 2000. Après son élection, vendredi, il a promis de «renforcer» le programme social de son parti, selon l’agence TASS.

En 2018, Léonid Sloutski a été accusé de harcèlement sexuel par plusieurs journalistes russes, des accusations rares en Russie, un pays très à la traîne dans la lutte contre les violences sexistes. Une Commission de la Douma n’avait pas donné suite à ces accusations, rejetées en bloc par l’intéressé.

Le Parti libéral-démocrate (LDPR) a été fondé en 1992 par Vladimir Jirinovski. Il a remporté 7,55% des voix lors des législatives de 2021, derrière les communistes (18,93%) et le parti de Vladimir Poutine (49,82%). Classé à l’extrême droite, M. Jirinovski, mort en avril à 74 ans, avait participé à presque toutes les présidentielles de la Russie moderne. Son parti a toujours été représenté et bien visible dans les instances locales et nationales.

Opposition de façade?

Le LDPR est toutefois accusé de jouer un rôle d’opposition de façade qui, au final, se range toujours derrière les grandes décisions de Vladimir Poutine. Les idées anti-occidentales de Vladimir Jirinovski, obsédé par la grandeur de la Russie, et qui paraissaient extrêmes dans les années 1990, se sont peu à peu imposées dans la vie publique russe, y compris au Kremlin. Fin 2021, M. Jirinovski avait prédit que l’année 2022 ne serait pas «une année pacifique, ce sera l’année où la Russie redeviendra une puissance», annonçant ainsi l’intervention militaire en Ukraine.

(AFP)

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