Hockey sur glace: Floran Douay quitte le LHC: «Il y a surtout du soulagement»

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Hockey sur glaceFloran Douay quitte le LHC: «Il y a surtout du soulagement»

L’attaquant français à licence suisse est revenu sur son choix de rompre son contrat avec les Lions et de s’engager dans la foulée avec Langnau. Interview.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Floran Douay a quitté Lausanne pour Langnau après 107 matches dans l’élite avec les Lions.

Floran Douay a quitté Lausanne pour Langnau après 107 matches dans l’élite avec les Lions.

Eric-Lafargue

Floran Douay, vous rejoignez Langnau après un peu plus de deux saisons à Lausanne. Pour quelles raisons quittez-vous la Vaudoise aréna?

J’ai vu que je n’entrais plus trop dans les plans du LHC. Quand j’ai vu que le club m’envoyait à Sierre, j’ai commencé à étudier les options qui se présentaient à moi. J’ai beaucoup réfléchi à mon avenir, bien qu’il me restait une année de contrat avec Lausanne. Mais j’avais envie de jouer. La meilleure solution était donc de rejoindre une équipe du calibre de Langnau pour retrouver du temps de jeu, pour montrer une autre facette de moi et pour recevoir des responsabilités.

Vous avez mentionné vos prêts à Sierre, mais il y en a aussi eu du côté de Grenoble…

Dès cet été, c’était effectivement un peu compliqué car un coup j’étais dans les plans du club, un autre coup je ne sentais plus la confiance du LHC. Une fois que j’ai commencé avec Sierre, je me suis dit qu’il fallait que j’agisse, que je trouve quelque chose de mieux pour ma carrière.

D’où venait ce manque de confiance? Des bureaux, du coaching-staff?

Peut-être un peu plus du côté de Petr (Svoboda), même si John (Fust) n’a pas non plus tiré la corde dans le bon sens pour que je reste. C’était toutefois un sentiment global. Moi-même je me disais que je devais voir autre chose car je n’en pouvais juste plus. Il fallait que ça se règle vite pour le bien de toutes les parties. Mais c’est vrai que les grosses discussions que j’ai eues étaient avec Petr.

Comment jugez-vous votre passage à Lausanne?

C’est un super club, même s’il n’emploie pas, pour l’heure, son plein potentiel. Je pense qu’il peut se produire de grandes choses dans ce club à l’avenir. Jouer à Lausanne, c’est juste un bonheur. Il y a tout: la patinoire, les infrastructures, le public, la ville… Les joueurs ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont de jouer dans une telle ville. Pour moi, ça a été une expérience. J’en ai choisi une complètement différente en rejoignant un patelin. À Langnau, je vais pouvoir me concentrer davantage sur le sport. Mais ce sont deux expériences qu’il faut vivre une fois dans sa vie.

Plus précisément, quel bilan personnel dressez-vous de votre aventure au LHC?

C’est compliqué à dire car je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, surtout lors de la deuxième saison. Dans ces conditions, c’était dur de montrer ce dont j’étais capable. Je pense néanmoins que mon premier exercice était correct (46 matches, 14 points), moins le deuxième (45 parties, 8 unités). Globalement, l’aventure a été décevante, à tous points de vue.

Du coup, quel est votre premier sentiment après ce transfert? Du soulagement, de l’excitation?

C’est un peu de tout. Il y a surtout du soulagement car ces dernières semaines ont été difficiles à vivre. Un jour j’étais à Grenoble, un autre à Sierre, un autre à Lausanne. Je n’étais presque jamais chez moi au cours des derniers mois. Je me réjouis donc de retrouver un peu de stabilité, de pouvoir m’installer dans une équipe et pouvoir me concentrer uniquement sur le hockey. Ce transfert me permettra de ne plus réfléchir à mes déplacements, d’où je serai le lendemain. Il me permettra d’avoir une vision à plus long terme.

Comment se sont créés les contacts avec Langnau?

Mon agent a regardé les options possibles sur le marché. Langnau semblait très intéressé par mon profil de joueur, un profil que le club n’avait pas dans son équipe. J’ai ensuite eu plusieurs meetings avec les dirigeants et le coach emmentalois, lesquels se sont très bien passés. Ils m’ont expliqué ce qu’ils attendaient de moi. Je me suis dit que ça pouvait être une belle opportunité, autant pour eux que pour moi.

Vous évoquez les attentes de Langnau. Quelles sont-elles? Et les vôtres?

Personnellement, j’ai envie de retrouver le plaisir de jouer et la confiance. Je dois toutefois reconnaître que j’ai déjà retrouvé ces éléments lors de mes passages à Sierre. Le fait de voir un autre environnement, d’autres personnes m’a fait beaucoup de bien. Ces passages m’ont un peu sorti la tête du trou. À Lausanne, je n’ai pas pu être totalement libéré sur glace. À Langnau, avec de la confiance, entouré de personnes qui m’en donnent aussi, j’espère prouver que je peux être un tout autre joueur. Je vais essayer de montrer d’autres facettes que celles que tout le monde connaît. Du côté des dirigeants, ils savent que je suis un joueur assez physique, assez complet et que je peux évoluer dans toutes les situations de jeu.

Vous avez signé jusqu’au terme de la saison. Pourquoi un contrat d’une si courte durée?

J’entends avant tout me relancer, montrer de quoi je suis capable. Je veux me concentrer sur cette saison car cette dernière sera importante pour moi et ma carrière. Pour l’heure, dans ma carrière, je n’ai joué que dans des clubs (Ge/Servette, Lausanne) qui visaient le top 4 du championnat. C’était donc compliqué d’avoir du temps de jeu. À Langnau, je vais travailler pour évoluer dans le plus de situations différentes possibles. Je vais me mettre dans une bulle pour ne penser qu’au hockey.

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