MMA: Gane en tête d'affiche à Paris, deux Suisses pour l’apéritif

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MMAGane en tête d'affiche à Paris, deux Suisses pour l’apéritif

Pour la première fois de l’histoire de l’UFC, deux Helvètes, Volkan Oezdemir et Ange Loosa, seront sur la même carte d’une soirée de l’UFC. À Paris, c’est la gloire locale Ciryl Gane qui sera la star de la soirée.

Robin Carrel
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Robin Carrel

La préparation de Volkan Oezdemir en images.

«Ça fait plaisir. Les proches, les amis pourront être là et ce sera un peu comme à la maison. Ça donnera encore plus envie de performer. Paris, c’est désormais incontournable pour l’UFC. Mes coachs, en Suède, étaient étonnés de l’engouement pour la discipline en France. Ce n’est que le deuxième événement de MMA ici et les choses continuent à bien se développer. Le public, les médias jouent bien le jeu et la croissance est exponentielle!»

Volkan Oezdemir sait de quoi il parle, lui qui a fait le tour du monde des octogones grâce à son sport, pendant que la discipline était interdite à la pratique de l’autre côté du Jura pendant un quart de siècle. Pourtant, dans l’Hexagone, les arts martiaux mixtes sont une vraie puissance et sa culture s’y était disséminée bien avant que le Ministère des sports l’autorise enfin il y a trois ans.

Ange Loosa et son pote Volkan Oezdemir.

Ange Loosa et son pote Volkan Oezdemir.

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Pour la deuxième édition de l’UFC Paris, les tickets sont partis en quelques minutes et à des prix exorbitants. Preuve de l’attente des fans dans le coin. «Et c’est une très belle victoire pour ce sport, explique Ange Loosa, lui aussi sur la carte parisienne samedi soir. En France, il y a toujours eu beaucoup d’athlètes de haut niveau. C’était malheureux qu’ils n’aient pas la possibilité de faire leur sport chez eux et soient obligés d’aller combattre ailleurs. J’espère que ce genre d’événements d’ampleur va faire que des gens vont s’ouvrir à cette discipline, car - en Suisse aussi - il y a pas mal de méconnaissances autour des arts martiaux mixtes, qui véhiculent pourtant de belles valeurs.»

À Paris, Oezdemir sera opposé à l’Ouzbek Bogdan Guskov - qui a remplacé un Russe, forfait - et Loosa se battra contre l’Irlandais Rhys McKee. «Je me suis concentré sur moi, explique le Fribourgeois de 33 ans. C’est pour ça que le changement d’adversaire ne m’a pas trop dérangé. Ils n’ont pas vraiment un style similaire, donc je me suis surtout focalisé sur ce que je pouvais améliorer.» «Nous sommes les deux des strikers, ça va être de beaux échanges, indique de son côté le Chaux-de-Fonniers de 29 printemps. Il a une meilleure allonge que moi, mais je suis plus explosif. Je devrais casser la distance et avancer!»

L’histoire est belle pour les deux Suisses, qui ont un parcours commun. Les deux hommes sont passés par la fameuse Fight Move Academy de Neuchâtel de l’incontournable Nelson Carvalho. «Quand je combattais en pro, Ange se battait lui dans les circuits locaux. Zurich, Lucerne… On allait ensemble sur les événements. J’ai vécu ses débuts, je l’ai vu grandir! C’est un plaisir qu’il ait pu arriver en UFC et qu’il arrive à y faire son trou», explique Oezdemir. «Je n’y aurais pas cru, mais j’y rêvais. J’ai déjà combattu sur la même carte que lui, mais pas dans une telle organisation, ajoute Loosa. J’ai rejoint l’UFC un peu plus tard que lui, on s’est entraînés ensemble, il a été dans mon coin… J’ai toujours suivi son parcours et c’est lui qui m’a ouvert les portes pour aller m’entraîner aux États-Unis.»

Si les Suisses sont magnifiquement servis, le clou du spectacle, pour le public français, aura lieu pour sa part en toute fin de soirée. Ciryl Gane y défiera le Moldave Serghei Spivac, avec l’envie de faire oublier sa terrible défaite de mars dernier contre l’ogre Jon Jones. Le Français avait alors encaissé un terrible K.-O. après un peu plus de deux minutes de combat, au T-Mobile Arena de Las Vegas. Celui qui est surnommé «Bon Gamin» a fait recette et tous les tickets sont partis en quelques minutes, quand ils ont été mis en vente en juin dernier. Et ce, malgré des prix prohibitifs: de 1700 euros pour une place en bord de ring à plus de 100 euros pour le dernier anneau de Bercy.

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