Bienne: Dans les décors en cabriolet, le chauffard ira en prison

Parti de Bienne au volant d’un cabriolet BMW, un automobiliste a roulé beaucoup trop vite en direction de Berne, une nuit de l’été 2017, en sortant du bar biennois qu’il possédait pour aller se sustenter à Berne. Après avoir contourné Lyss à 220 km/h, ce conducteur n’a ralenti dans un secteur limité à 100 km/h qu’à la demande trop tardive des passagers, à l’approche d’une longue courbe à gauche.

Selon un rapport du «Dynamic Test Center» de Vauffelin, la voiture roulait entre 178 et 200 km/h quand elle est sortie de la route pour effectuer plusieurs tonneaux, près d’une piste de karting.

Cet accident a valu au chauffard trois ans de prison, dont douze mois ferme. Comme l’a rapporté le «Bieler Tagblatt», ce jugement prononcé en première instance a été confirmé dans les grandes lignes cette semaine par la Cour suprême bernoise, une instance qui se serait allée au-delà du réquisitoire du Ministère public, si la loi l’avait permis.

Trois passagers avaient pris place dans le cabriolet. Une passagère a été éjectée et c’est le passager avant qui a sorti l’autre jeune femme de la voiture en feu, ainsi que le conducteur inconscient. Coup du lapin, hémorragie cérébrale, vertèbres fracturées: tous les occupants ont été blessés et certains conservent des séquelles.

Les deux femmes assises sur la banquette arrière ont été gravement blessées, l’une à la colonne vertébrale. Le conducteur de 55 ans présente une cicatrice à la tête et se plaint de trous de mémoire. Comme il est devenu employé dans le bar qu’il possédait, il bénéficiera d’un régime de semi-liberté pour conserver son emploi.

Plus âgé que ses passagers, il a été établi que le conducteur voulait frimer après avoir mis les performances de sa voiture au cœur des discussions. La défense a prétendu que le passager a pu se saisir du volant ou que le conducteur a pu se prendre les pieds dans le tapis ou les tongs dans la pédale, mais la Cour a rejeté ces hypothèses.