GrèceTollé après le tournage d’une scène de sexe gay sur l’Acropole
Le tournage d’une scène de sexe gay sur l’Acropole d’Athènes provoque un tollé en Grèce. Une enquête va être ouverte, afin de «trouver au plus vite les responsables de ce tournage illégal».
Après la diffusion sur Internet d’un rapport sexuel entre deux hommes masqués, sur le rocher sacré de l’Acropole, monument emblématique de l’Antiquité grecque et site le plus visité de Grèce, Athènes va se pencher sur le tournage. «Une enquête administrative qui pourrait durer quelque temps a été ouverte vendredi», a rapporté le ministère de la Culture. «Le site archéologique de l’Acropole ne se prête pas à l’activisme ni à toute autre action qui offense ou manque de respect au monument.»
Le Parthénon symbolise «le nationalisme, le culte de l’Antiquité, le patriarcat», expliquent les réalisateurs anonymes du court métrage incriminé. Dans leur présentation du film, ils qualifient d'«acte politique» cette scène entre deux hommes en ce lieu.
Le film, intitulé «Departhenon», avait d’abord été présenté à un public restreint le 16 décembre, à l’Université de Thessalonique, sans provoquer de réactions. Mais vendredi, le court métrage indépendant de 36 minutes a été diffusé en accès libre sur Internet, provoquant un tollé en Grèce. «En tant que Grec, j’ai honte», a déclaré le président de l’Association des acteurs grecs, Spyros Bibilas, sur la chaîne de télévision ANT1. «On ne peut pas faire tout et n’importe quoi au nom de l’activisme!»
Le syndicat des gardiens de musées indigné
L’Union des gardiens de musées et des sites a aussi tenu à souligner, mardi, «sa grande indignation et sa honte face à ces images d’un film infâme». Craignant d’être accusé de ne pas avoir surveillé correctement le site de l’Acropole, le syndicat a tenu à rappeler qu’«il existe toujours des problèmes avec le personnel des musées et des sites archéologiques. Cela est dû au fait que le ministère des Finances n’approuve presque jamais le recrutement de gardiens».
L’Université de Thessalonique, qui a permis la diffusion du film et n’a pas informé le ministère de la Culture de son contenu, risque d’être épinglée par l’enquête en cours, mais n’a pas souhaité réagir à la polémique.