Hockey sur glace«Cette concurrence interne, c’est un peu comme en Formule 1»
Connor Hughes est remis de sa blessure et s’estime prêt à rejouer pour le LHC. Trois gardiens - Hughes, Ivars Punnenovs et Kevin Pasche – convoitent le poste de numéro un chez les Lions.
- par
- Cyrill Pasche
Connor Hughes, comment allez-vous?
Je vais très bien! Cela fait un moment que je m’entraîne et c'est un immense plaisir d'être de retour avec le groupe.
Cela fait un moment que vous patinez avec l’équipe. Quand avez-vous repris vos entraînements sur la glace?
Je crois que c'était au début du mois de décembre. Nous avions décidé de revenir un peu plus tôt que prévu sur la glace, juste pour que je m’habitue de nouveau aux pucks et à tout le reste.
Cette blessure aux adducteurs, vous y pensez encore ou est-elle loin derrière vous?
Non, je n'y pense pas. C’est certain qu’avec ce genre de blessure, on ne se sent pas toujours totalement à l’aise dans certaines situations sur la glace. Il reste un petit inconfort, mais ce n’est pas grand-chose. Il faut s’adapter, c’est tout. Par contre, tous les tests médicaux ont été concluants.
Et maintenant, vous sentez-vous déjà prêt à défendre la cage du LHC, ou pensez-vous avoir besoin de plus de temps avant d’être de nouveau compétitif?
Non, je suis prêt! J'ai d’ailleurs dit aux coaches que s’ils ont besoin de moi, je suis à leur disposition. Maintenant, c'est à eux de prendre la décision.
Vous avez disputé un match de Swiss League avec Martigny, à la fin du mois de décembre. Une victoire 3-2 contre Bellinzone…
Je ne remercierai jamais assez Martigny de m’avoir donné l'opportunité de jouer là-bas. Il était très important pour moi de pouvoir rejouer, de me remettre en forme, de sentir de nouveau le puck. Cela m’a donné de la confiance pour mon retour à la compétition avec Lausanne.
Et le hasard du calendrier faisant bien les choses, vous avez pu affronter votre frère cadet, Aidan, qui est le gardien des Bellinzona Rockets!
Oui, c'était vraiment cool de jouer contre mon frère! Nous avons déjà joué l'un contre l'autre, mais en junior. Il avait 16 ans à l’époque, j'en avais 19. Et je me souviens que ça ne s'est pas très bien terminé pour moi! Je crois que j'ai perdu tous les matchs contre lui à l’époque. Du coup, c'était bien de le retrouver et de gagner, pour une fois! Aidan a très bien joué et c'était une belle petite bataille entre nous deux. C'était vraiment cool!
Vous êtes désormais trois gardiens à Lausanne avec Ivars Punnenovs et Kevin Pasche, ce qui est plutôt inhabituel, en Suisse. Comment allez-vous gérer cette concurrence inédite pour le LHC?
D'habitude, vous avez deux bons gardiens ou même un seul, mais ici nous avons trois bons gardiens qui veulent jouer et sont capables de jouer en National League. Je ne sais pas comment le groupe des entraîneurs va gérer tout cela. En ce qui me concerne, je serai prêt quand on fera appel à moi. Je me concentre sur moi-même, même si cela peut paraître un peu égoïste.
Vous voulez récupérer votre poste de numéro un. Et deux autres gardiens convoitent le même poste. Comment voyez-vous cette concurrence?
C'est un peu comme en Formule 1: vous avez les deux pilotes d’une même écurie, mais ils se battent l'un contre l'autre. C'est généralement une compétition qui est saine. C’est ce que nous aurons aussi à Lausanne. Nous nous apprécions tous les trois, nous nous entendons bien. Nous sommes positifs les uns envers les autres et je pense qu’il y aura une bonne et saine compétition interne entre nous. C'est très important, à mon avis. Il faut se stimuler et se pousser les uns et les autres.
Finalement, cette situation à trois gardiens peut devenir un atout pour le LHC, notamment en vue des play-off, n’est-ce pas?
Bien sûr. On ne sait jamais ce qui peut arriver en termes de blessures, de performances ou d'autres choses de ce genre. Et je pense que c'est une très bonne chose que nous ayons trois bons gardiens prêts à assumer le boulot. Toute l’équipe peut compter sur chacun de nous trois. Je suis convaincu que cela peut devenir un très gros avantage pour le LHC cette saison.