BâleLe gouverneur de la Banque de France attaqué au marteau devant la gare
Les faits remontent à fin juin, mais de nouvelles révélations montrent que la victime était François Villeroy de Galhau. Les enquêteurs parlent d’un possible «attentat politique».
L’annonce par les autorités bâloises d’une agression d’un homme de 63 ans par un Suisse de 39 ans aux abords de la gare de Bâle, le 26 juin, n’avait pas fait les gros titres. «20 minutes» avait brièvement relayé les informations qui ne faisaient pas mention de l’identité de la victime. Le «Tages-Anzeiger» nous apprend ce mercredi qu’il s’agissait d’un des banquiers les plus influents de France: François Villeroy de Galhau. Il a été attaqué au marteau vers 18 h 30 et a dû être hospitalisé d’urgence.
L’homme est gouverneur de la Banque de France et directeur du conseil d’administration de la Banque des règlements internationaux (BRI) dont le siège est installé non loin de la gare de Bâle. Des informations figurant dans le dossier judiciaire, citées par le journal alémanique, révèlent que selon l’enquête en cours, l’acte présente «les caractéristiques d’un attentat». On y lit également que l’attaque pourrait avoir une motivation politique ou idéologique.
Auteur présumé en détention provisoire
Le ministère public de Bâle-Ville ne donne aucune autre précision sur cette affaire invoquant «le secret de fonction et d’instruction, les prescriptions du Code de procédure pénale» et les droits de la personnalité des personnes concernées. Il confirme seulement la tenue d’une enquête sur des soupçons de tentative d’homicide volontaire.
L’auteur présumé se trouve actuellement en détention provisoire, précise le «Tages-Anzeiger». Son avocat n’a pas souhaité prendre position. François Villeroy de Galhau ne s’est non plus pas exprimé à ce propos. Le quotidien zurichois ajoute que le banquier se serait apparemment remis rapidement de son agression, puisqu’il a tenu un discours à Paris, deux semaines après les faits. Il ne présentait pas de blessures visibles sur la vidéo de son intervention.
L’auteur présumé se dit victime d’une méprise
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