BélarusElle est contre la guerre: 6 ans et demi de prison
Opposée à l’invasion de l’Ukraine, Danuta Pyarednya a été lourdement condamnée pour avoir seulement relayé un message sur les réseaux sociaux.
- par
- R.M.
Un tribunal de Kirausk, au Bélarus, a condamné mardi une jeune femme de 20 ans à 6 ans et demi de prison. Son «crime»? Elle avait relayé sur les réseaux sociaux un message critiquant l’invasion de l’Ukraine par la Russie avec le soutien de son pays, le Bélarus d’Alexandre Loukachenko.
La vie de Danuta Pyarednya a basculé en quelques heures, dénonce Amnesty International. Elle a reposté le message critique le 27 février. Elle a été arrêtée dès le lendemain pour «atteinte aux intérêts nationaux du Bélarus» et «offense au président». Puis cette étudiante a été exclue de l’université d’État de Mahiliou Kulyashou. Le 10 juin, alors qu’elle était toujours en détention, les autorités l’ont ajoutée à la liste des «personnes impliquées dans des activités terroristes». Et voilà que la jeune femme a été condamnée à passer plus de 6 ans en détention.
«Les autorités du Bélarus répriment de plus en plus toute forme d’opposition et continuent de soutenir la Russie dans son agression à l’encontre de l’Ukraine», a dénoncé Marie Struthers, directrice pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à Amnesty International. «Danuta Pyarednya et toutes les personnes emprisonnées au Bélarus pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions et pour avoir dénoncé la guerre doivent être libérées immédiatement et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées», a-t-elle plaidé.
Selon l’ONG plus d’un millier de personnes auraient été arrêtées au Bélarus depuis le début de l’invasion de l’Ukraine pour avoir exprimé une opinion contre la guerre.