Cyclisme sur piste – Claudio Imhof: «Je suis toujours revenu plus fort»

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Cyclisme sur pisteClaudio Imhof: «Je suis toujours revenu plus fort»

Le Thurgovien demeure le vétéran de l’équipe de Suisse de cyclisme sur piste. Il s’est paré d’argent en équipe et de bronze en individuel lors des championnats d’Europe.

Rebecca Garcia
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Rebecca Garcia
Beaucoup de piste mais aussi de la route: Claudio Imhof participe notamment au Tour de Suisse et au Tour de Romandie dès qu’il le peut.

Beaucoup de piste mais aussi de la route: Claudio Imhof participe notamment au Tour de Suisse et au Tour de Romandie dès qu’il le peut.

Urs Lindt/freshfocus

Claudio Imhof… comment vous sentez-vous?

Bien! Ces championnats d’Europe à la maison étaient un grand objectif pour moi, j’ai dû abandonner quelques courses cet été pour m’y consacrer. J’ai notamment effectué un stage de 5 semaines en altitude, et j’ai fait un peu de route. La Suisse est un très beau pays, alors c’est agréable de s’y entraîner.

Vous roulez où?

Je suis en Thurgovie, ma copine est à Bienne et je me suis aussi entraîné à St-Maurice. Il faut changer un peu.

Vous n’avez pas été choisi pour les Jeux olympiques de Tokyo. Cela reste dans un coin de votre tête?

C’est du passé. Cela dit, des fois j’y pense et je m’énerve. Je me dis que ce n’est pas possible que je n’aie pas été sélectionné. Je me sentais en forme, et cela a toujours été le cas depuis cinq ans. Maintenant, je ne veux plus y penser et je vais tout faire pour participer aux prochains JO. Après chaque coup dans le dos, je suis toujours revenu plus fort.

Qu’est-ce qui vous a surpris pendant ces championnats européens?

Le niveau de toute l’équipe de poursuite. Nous n’avons pas eu l’occasion de beaucoup rouler ensemble, que ce soit dans l’ordre ou simplement les quatre. Nous avons peut-être eu deux jours dans notre configuration. Jusqu’à maintenant, tout s’est bien passé. Nous savions que nous avons une bonne équipe et espérions accrocher une médaille.

Il vous reste une épreuve à disputer, le madison. Vous vous sentez prêt?

C’est presque un autre sport que la poursuite. Ce n’est pas un effort bien dosé pendant quelques minutes, il y a davantage de tactique, de technique. La dernière à laquelle j’ai participé était en 2017 à Berlin.

«La retraite ne se fera pas tant que j’ai du plaisir et de la passion»

Claudio Imhof

Vous êtes présenté par nos confrères comme le chef de file de l’équipe de Suisse. Ce rôle de leader, vous l’acceptez?

Oui, je pense qu’il me va bien. J’ai beaucoup d’expérience, j’aime beaucoup partager ce que j’ai appris avec les plus jeunes ou autres de l’équipe.

C’est une piste à envisager pour la retraite – qui se profile quand d’ailleurs?

La retraite ne se fera pas tant que j’ai du plaisir et de la passion. Je ne me vois pas terminer ma carrière pour l’instant, je vis pour ce sport et par la suite, j’aimerais très certainement rester dans le monde du cyclisme.

Piste ou route?

Piste, mais avec une base de route.

Justement, vous vous entraînez beaucoup sur route. Pourtant, vous n’avez pas couru certains grands événements. Pourquoi?

J’aime vraiment les deux. C’est vrai que des fois, je regrette un peu de ne pas avoir pu participer à des grandes courses. Pour y entrer, il faut impérativement faire partie d’une équipe et ils ne recrutent que des jeunes. C’est parfois un peu frustrant car je n’ai plus 20 ans. Heureusement, j’ai eu de jolis succès sur piste.

Quelles sont les prochaines échéances?

Les Mondiaux dans deux semaines. Ensuite ça change toujours, mais il y aura des grands événements sur piste à Munich l’an prochain puis nous nous approcherons de la phase de sélection des prochains jeux. Je vais mettre le temps à profit pour devenir plus fort.

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