France: Polémique sur l’essence: une élue française défend les Suisses

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FrancePolémique sur l’essence: une élue française défend les Suisses

Élue de l’Ain, Olga Givernet tacle le sénateur français qui a critiqué les Suisses qui profitent des aides françaises.

R.M.
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L’essence est bien moins chère en France qu’en Suisse grâce à des aides étatiques.

L’essence est bien moins chère en France qu’en Suisse grâce à des aides étatiques.

AFP

Des Suisses traversent la frontière et font le plein en France, où l’essence est bien moins chère grâce à des aides étatiques. Scandaleux, pour l’élu haut-savoyard Loïc Hervé, qui a porté cette polémique. Mais d’autres ne sont pas du tout du même avis, y compris en France. Ainsi, la députée de l’Ain Olga Givernet ne veut plus de cette polémique et a même décidé de défendre les Suisses.

L’élue a publié un texte intitulé «Stop à la polémique sur l’essence», rapporte «La Tribune de Genève». Elle commence par s’en prendre à celui qui a porté la discorde. «Tout au long du mois d’août, le sénateur de la Haute-Savoie Loïc Hervé a surfé sur une polémique qu’il a lui-même alimentée à l’envi, s’insurgeant contre nos voisins suisses qui viendraient creuser nos déficits publics en profitant de la différence avantageuse du prix à la pompe côté France», écrit-elle.

«Certes, l’État n’a pas vocation à financer (ou plutôt à moins taxer) les résidents étrangers. Mais la frontière est depuis toujours un lieu d’échanges où les habitants sont habitués à réaliser leurs achats de part et d’autre. Ce qui pénalise peut-être la France ici, la favorise ailleurs et il en va de même pour la Confédération Suisse», enchaîne l’élue de la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron.

Image de nantis et profiteurs

Olga Givernet fustige ensuite l’image qui a été donnée des Suisses. Loïc Hervé, s’est «répandu dans la presse radio et télé, donnant des Suisses et des habitants de la frontière une image de nantis et de profiteurs de crise. C’est une image fausse, caricaturale et délétère qui est véhiculée par cette prise de position, qui omet les efforts conjoints et constants de la France et de la Suisse sur la question frontalière, particulièrement en matière fiscale, et qui semble oublier tout le travail mené entre les élus et les administrations des deux pays avec amitié et bienveillance», argumente-t-elle.

Critiquant une «dérive populiste», l’élue dont la circonscription est frontalière avec la Suisse, précise «Le Progrès», écrit encore: «Le Grand Genève, la vie frontalière et l’amitié franco-suisse ne sauraient être réduits à un débat stérile sur le prix de l’essence. Ce feuilleton n’aura permis qu’à exacerber les ressentiments et les préjugés de certains.»

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