FootballEn plein scandale Rubiales, la Suisse s’apprête à défier l’Espagne
L’équipe nationale féminine se prépare à la Ligue des nations, qui commencera fin septembre. Pour la sélectionneuse Inka Grings, le match aura lieu et l’équipe se préparera en conséquence.
- par
- Renaud Tschoumy
Le 5 août dernier, l’équipe de Suisse féminine était lourdement battue par l’Espagne en 8e de finale de la Coupe du monde (1-5). Ce qu’on ne savait pas ce jour-là, c’est que l’Espagne allait devenir championne du monde. Ce qu’on savait encore moins, c’est que le football espagnol allait être éclaboussé par le comportement de son président Luis Rubiales, au soir de la victoire, avec l’affaire dite du «baiser forcé».
Or, la Suisse s’apprête à retrouver la formation ibérique en Ligue des nations. Quatre jours après avoir affronté l’Italie à Saint-Gall, elle sera attendue par l’Espagne, le 26 septembre prochain, à Cordoba.
Mais quelle équipe d’Espagne la Suisse va-t-elle affronter? Pour l’instant, on n’en sait rien. Les joueuses championnes du monde font front et ont affirmé qu’elles ne porteraient plus le maillot de la Roja féminine tant que Rubiales serait en poste. Or, si ce dernier a été suspendu par la FIFA, il n’a pas été destitué par les membres de sa Fédération. Et, si le sélectionneur Jorge Vilda s’accroche à son banc, tout son staff a démissionné.
Devant tant d’incertitudes, difficile de savoir contre qui l’équipe de Suisse va jouer à la fin du mois. D’ailleurs, y aura-t-il vraiment match? Appelée à se positionner sur la question ce mardi matin, en marge de la divulgation du cadre suisse, la sélectionneuse Inka Grings pense que oui. «Nous avons eu des contacts avec nos homologues espagnoles, et tout indique qu’il y aura un match. Nous, en tout cas, nous partons du principe qu’on jouera en Espagne, et nous allons nous préparer dans cette optique.»
Inka Grings a-t-elle discuté de cette situation avec ses joueuses? «Non, cela n’a pas été le cas. Mais les signaux envoyés sont positifs, la FIFA ayant suspendu le président espagnol. Mais les joueuses ne méritaient pas cela. Elles ont réalisé un Mondial grandiose, prouvant tout au long du tournoi qu’elles étaient bien au-dessus de toutes leurs adversaires, mais leur joie a été gâchée par ce scandale. C’est vraiment très triste.»
Inka Grings et ses dirigeants ont-elles imaginé ne pas se déplacer en Espagne, par solidarité envers les Espagnoles? «Non, nous n’avons pas pensé au boycott, même si nous sommes de tout cœur derrière les joueuses espagnoles dans ce conflit.»
Il faudra donc encore attendre pour savoir quelle équipe d’Espagne la Suisse affrontera le 26 septembre prochain.