Genève: Agression dans le train: «ma copine était terrorisée» 

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GenèveAgression dans le train: «ma copine était terrorisée»

Un homme a semé la panique dans un Intercity, qui circulait à la hauteur de Nyon (VD), mardi matin. L’auteur présumé a été interpellé à Cornavin. Deux personnes ont porté plainte. 

Leïla Hussein
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Leïla Hussein
L’auteur s’en est pris à deux hommes sans raison apparente.

L’auteur s’en est pris à deux hommes sans raison apparente.

G. Cabrera - TDG

«Elle m’a appelé en chuchotant pour me dire qu’il y avait une agression dans le train. Elle était terrorisée.» Mardi matin, vers 8 h 30, Pierre a reçu un coup de fil inquiétant de la part de sa compagne, passagère d’un Intercity qui circulait entre Rorschach (SG) et Genève-Aéroport.

Il attaque sans raison apparente

«À la hauteur de Nyon (VD), il y a eu un mouvement de panique parmi les usagers. Tout le monde se cachait. Ma copine s’est réfugiée entre deux sièges, raconte le quinquagénaire. La rumeur courait que l’agresseur était armé et qu’il s’agissait d’un terroriste. J’ai paniqué!» Des bruits de couloir que la police genevoise dément.

«Sans raison apparente, l’individu, un trentenaire, s’en est physiquement pris à deux hommes dans le wagon arrière du train, détaille Alexandre Brahier, chargé de communication des forces de l’ordre. Il a cassé l’ordinateur portable d’une des victimes. Celles-ci ont porté plainte. Un témoin a également été auditionné.» À la gare Cornavin, «des dizaines d’agents et une ambulance étaient présents», relate Pierre.

Prévenu hospitalisé pour une évaluation psychologique

Interpellé sur la voie 3, l’auteur présumé a été emmené à l’hôpital pour réaliser une évaluation psychologique. «Il n’était pas armé mais transportait plusieurs objets de provenance douteuse», rapporte Alexandre Brahier. Les deux passagers agressés, eux, n’ont pas dû être hospitalisés.

L’agent de train félicité 

L’incident, qui a créé le chaos à cette heure de forte affluence, a marqué les esprits. «Ma compagne est encore très choquée», confie Pierre, qui félicite «l’immense sang-froid dont a fait preuve le contrôleur présent dans le véhicule. Il a agi exactement comme il le fallait, en tentant d’intervenir pour calmer les choses.» Du côté des CFF, son porte-parole, Jean-Philippe Schmidt, «regrette cette mésaventure vécue par les clients. J’admire l’attitude de notre collaborateur, qui a géré la situation au mieux.»

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