France: la coalition de gauche implose avec le conflit au Proche-Orient

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FranceLe conflit au Proche-Orient fait imploser la coalition de gauche

Dans la nuit de mardi à mercredi, des tensions entre la France insoumise et le Parti socialiste, à propos des violences entre Israéliens et Palestiniens, ont mis à mal l’alliance de gauche.

Le fondateur de La France Insoumise, Jean-Luc Melenchon, a refusé de qualifier le Hamas de «terroriste».

Le fondateur de La France Insoumise, Jean-Luc Melenchon, a refusé de qualifier le Hamas de «terroriste». 

AFP

Le Parti socialiste français (PS) a suspendu dans la nuit de mardi à mercredi, sa participation à l’alliance de gauche Nupes en raison de divergences avec la formation radicale La France insoumise (LFI) autour du conflit israélo-palestinien.

Cette décision fait suite au refus de Jean-Luc Mélenchon, chef de file de LFI et ancien candidat à la présidentielle, et de son cercle rapproché, de qualifier le Hamas de «terroriste», après l’attaque sanglante lancée contre Israël, le 7 octobre.

Moratoire voté

Au sujet du Hamas, la députée insoumise Danièle Obono avait encore évoqué, mardi, un «groupe politique islamiste» qui «résiste à une occupation» pour «la libération de la Palestine». Face à ces divergences, le conseil national du PS, ancienne force dominante à gauche, a voté mardi soir un «moratoire» sur sa participation aux travaux de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), née en mai 2022, pour tenter de peser face au président Emmanuel Macron qui venait d’être réélu.

Avant même ce vote, Jean-Luc Mélenchon avait officialisé mardi matin, la fin de la Nupes, imputant ce divorce aux socialistes «pour fait personnel à mon sujet à propos d’Israël (et de la) Palestine». Ce n’est pas la première fracture au sein de la Nupes, dominée par LFI, depuis sa naissance dans la foulée des quelque 22% de voix récoltés par Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle d’avril 2022.

Rassemblant socialistes, écologistes et communistes, elle avait alors suscité l’espoir des électeurs de gauche et permis l’arrivée de 150 députés à l’Assemblée, sur 577. Elle a, depuis, été mise à rude épreuve par les divergences internes au moment de la réforme des retraites, la guerre en Ukraine ou les émeutes urbaines.

(AFP)

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