Une dispute a précédé la chute du 7e étage à Bienne

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BienneUne dispute a précédé la chute du 7e étage

Quelqu’un d’étranger à la famille était présent lorsqu’une femme est tombée de son balcon, dimanche dernier à Bienne.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Que s’est-il passé dimanche dernier dans un immeuble de Bienne pour qu’une femme tunisienne de 47 ans bascule dans le vide, du balcon du 7e étage? Dans ce bloc mal isolé, la plupart des 30 appartements étaient silencieux, à 1 h 30 du matin. Parmi ceux qui ne dormaient pas, la plupart n’ont rien remarqué d’anormal, comme celle qui regardait la TV avec des écouteurs, mais quelqu’un est entré dans l’immeuble après minuit.

La porte extérieure n’est pas verrouillée: la serrure a été retirée, avec son cylindre. Mais après le hall pourvu des boîtes à lettres, une seconde porte habituellement fermée à clef ne peut pas être déverrouillée à distance. Ceux qui sont entrés dans la nuit de samedi à dimanche ont pu sonner à l’interphone chez H. M., ou entrer frauduleusement.

Selon une personne bien informée, en l’absence de son mari souvent éloigné, la maman a ouvert la porte à ceux qui la jetteront dans le vide. Au matin, la police cantonale bernoise a arrêté deux individus dont un mineur. «La victime et les deux personnes appréhendées étaient en relation», indique-t-elle.

Règlement de comptes?

Le personnage charnière est-il le fils aîné? C’est probable, dans l’hypothèse d’un règlement de comptes. Une dispute a éclaté dans l’appartement, jusque sur le balcon. La maman a-t-elle voulu protéger son fils? Les agresseurs sont décrits comme des «loubards». Ont-ils frappé la maman avec une pierre avant de la jeter dans le vide? Cette version circule, sans être confirmée.

Le bruit du corps tombé sur le gazon a été perçu par un voisin, qui a aussi entendu des pas précipités dans l’escalier. Le fils de la victime a couru vers elle, tandis que les agresseurs s’enfuyaient. Mardi matin, deux jours après leur interpellation, la police a relâché les deux individus placés en détention provisoire.

L’enquête est toujours en cours et tous renseignements «utiles en relation avec les événements» du dimanche soir 24 septembre peuvent être annoncés au 032 324 85 31.

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