Yolanda Díaz lance sa candidature à la tête de la gauche radicale

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Législatives en EspagneYolanda Díaz lance sa candidature à la tête de la gauche radicale

La ministre espagnole du Travail va conduire une nouvelle plateforme baptisée «Sumar», qui regroupe une dizaine de petites formations situées à la gauche du Parti socialiste, mais sans le soutien du parti Podemos.

Yolanda Díaz, ministre espagnole du Travail.

Yolanda Díaz, ministre espagnole du Travail.

REUTERS

«Aujourd’hui, je fais un pas en avant. Je veux être la première présidente (du gouvernement) de notre pays, de l’Espagne», a déclaré Yolanda Díaz, numéro trois du gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, membre du Parti communiste espagnol (PCE), lors d’un meeting à Madrid. La ministre espagnole du Travail a officialisé dimanche sa candidature comme cheffe de file de la gauche de la gauche (l’espace à la gauche du Parti socialiste) pour les élections générales de fin d’année en Espagne.

Cette avocate de 51 ans, en tête des enquêtes d’opinion sur les responsables politiques les plus appréciés des Espagnols, conduira une nouvelle plateforme baptisée «Sumar» («additionner», ici dans le sens de «rassembler»), regroupant une dizaine de petites formations situées à la gauche du Parti socialiste.

Pas de soutien de Podemos

La ministre du Travail n’a cependant pas réussi à obtenir à ce stade le soutien de Podemos, qu’elle représente pourtant au sein du gouvernement sans toutefois en être membre. «Il reste beaucoup de gens à rassembler», a reconnu Mme Díaz, en disant vouloir poursuivre le dialogue pour élargir son mouvement. «Nous allons être à la hauteur (…) Nous allons apporter des réponses à notre pays parce qu’il a soif de changement», a-t-elle ajouté.

Partenaire du Parti socialiste au sein de la coalition de gauche au pouvoir, Podemos conditionnait sa participation à Sumar et au meeting de dimanche à un accord électoral préalable garantissant l’organisation de primaires ouvertes pour désigner les candidats de cette plateforme aux élections générales, qui devraient avoir lieu en décembre. Podemos, qui craint de subir de lourdes pertes lors des élections locales et régionales du 28 mai et donc de voir son poids sur la scène politique réduit, entendait ainsi verrouiller dès maintenant ses positions et son influence au sein de la plateforme.

Mais face à la détermination de Mme Díaz, Podemos n’a pas réussi à obtenir gain de cause et a donc décidé de boycotter le meeting de Sumar, donnant l’image d’un parti isolé. Plusieurs de ses membres ont cependant choisi de faire le déplacement à titre individuel, illustrant ainsi les divisions à la fois des formations à la gauche du Parti socialiste et au sein même de Podemos.

(AFP)

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