Disparition du petit Emile: le périmètre de recherches élargi

«Une des plus importantes opérations de ratissage (ndlr. recherches uniquement par des professionnels en ligne serrée) judiciaire jamais conduite. 97 hectares de champs, de bois ou de terrains escarpés ont été minutieusement scrutés», avait précisé le procureur de Digne-les-Bains, Rémy Avon. Le magistrat y avait mis un terme le 13 juillet face à l’absence du moindre indice pour se concentrer sur «la masse d’informations et de données collectées: auditions, alibis, bornages téléphoniques, photos aux péages…», avait-il confié au matin.ch. Le 18 juillet, il ouvrait une information judiciaire en recherche des causes de cette disparition. L’affaire était transférée au pôle criminel d’Aix-en-Provence et prise en charge par deux juges d’instruction cosaisies ainsi qu’un nouveau procureur en la personne de Jean-Luc Brachon.

Pourquoi ce changement? «Cela permet de donner plus de moyens aux enquêteurs et à la justice pour investiguer», expliquait le parquet. Depuis, les gendarmes ont passé à nouveau quatre jours la semaine passée à inspecter les alentours du hameau du Haut-Vernet (commune du Vernet), là où Émile a été aperçu pour la dernière fois par deux témoins le samedi 8 juillet vers 17 h 15, alors que ses grands-parents maternels chargeaient leur voiture. Des chiens formés à la détection de cadavres et un drone ont appuyé ces recherches. Et toujours pas le début d’une piste. Et toujours toutes les hypothèses que l’on sait, ouvertes: l’enfant a-t-il été percuté accidentellement par un véhicule, puis dissimulé? Happé par une moissonneuse-batteuse? A-t-il été enlevé, est-il séquestré? Est-il en vie? 

Ce lundi, alors que l’arrêté d’interdiction d’accès devait être levé par le maire, un nouveau déploiement policier est attendu sur place, raconte BFMTV, afin d’arpenter les lieux en élargissant le périmètre de recherches à un rayon de 5 km. Cette troisième phase opérationnelle serait prévue sur trois jours, de mardi à jeudi soir, avec des équipes cynophiles et un drone capable d’explorer en live des zones impossibles d’accès aux chiens. En outre, les trois agriculteurs de la commune auraient été priés de cesser la récolte des foins pour éviter d’effacer des pistes potentielles.

Pendant ce temps, la famille d’Émile fait bloc et n’a pas bougé du perchoir situé à 1200 m d’altitude depuis les événements. Toujours selon le média français, les proches du bambin, très croyants, auraient assisté hier dimanche à la messe dans un village voisin.

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