Amazonie – L’UE appelée à en faire plus face à la déforestation au Brésil

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AmazonieL’UE appelée à en faire plus face à la déforestation au Brésil

Plusieurs ONG dénoncent le manque de fermeté de l’Union européenne pour lutter face à la déforestation au Brésil.

Mais la situation de l’Amazonie n’a cessé de s’aggraver dans ce pays ces dernières années, notamment depuis l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro en 2019.

Mais la situation de l’Amazonie n’a cessé de s’aggraver dans ce pays ces dernières années, notamment depuis l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro en 2019.

AFP

Une trentaine d’ONG de défense de l’environnement au Brésil ont demandé lundi à l’Union européenne de prendre des mesures fermes pour lutter contre la déforestation, critiquant les «lacunes» d’un projet communautaire de réglementation présenté en novembre.

Une lettre ouverte signée par 34 organisations, dont l’antenne brésilienne de WWF ou le collectif Observatoire du Climat, a été publiée en amont d’une réunion des ministres de l’Environnement jeudi au sujet d’une réglementation qui interdirait les importations de produits issus de terres déboisées. Cela concernerait notamment le bœuf, le soja, l’huile de palme, le cacao ou le café, que le Brésil exporte massivement.

Les ONG estiment que ce projet est «nécessaire et positif», mais réclament des «améliorations» du texte pour qu’il ait un réel impact sur la déforestation au Brésil, qui abrite 60% de la forêt amazonienne. «La déforestation doit être éradiquée si l’on veut avoir une chance dans la lutte contre le réchauffement climatique», peut-on lire dans la lettre.

Écosystèmes très menacés

Selon les associations, le projet européen présenté en novembre définit le terme «forêt» de façon trop vague et exclut des écosystèmes très menacés au Brésil, comme la zone humide du Pantanal, la savane du Cerrado ou la pampa du sud du pays. Elles ont également demandé à l’UE d’ajouter davantage de productions à contrôler, comme le coton ou maïs.

Autre requête: que les mesures concernent l’ensemble des terres des propriétés rurales, et non seulement celles vouées à la culture ou l’élevage pour l’exportation. Selon les associations, le texte actuel permettrait que «dans de grandes fermes, des terres dites non issues de la déforestation soient réservées à l’exportation vers l’Europe, tandis que d’autres seraient déboisées».

La situation s’aggrave

Les ONG ont également réclamé «des assurances» au niveau des droits humains, notamment pour ce qui est des peuples indigènes menacés d’être expulsés de leurs terres par des fermiers qui voudraient les accaparer. L’UE a lancé l’élaboration de cette réglementation rapidement après que 141 pays ont signé la Déclaration de Glasgow par laquelle ils se sont engagés à enrayer la déforestation.

Le Brésil a été l’un des signataires de cette déclaration, début novembre, lors du sommet du Climat à Glasgow. Mais la situation de l’Amazonie n’a cessé de s’aggraver dans ce pays ces dernières années, notamment depuis l’arrivée au pouvoir du président d’extrême droite Jair Bolsonaro en 2019. Lors de ses trois premières années de mandat, la déforestation y a augmenté de 75% par rapport à la moyenne annuelle de la décennie précédente.

(AFP)

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