CyclismeA Paris-Roubaix, Stefan Küng n’a «peur de personne»
Prêt physiquement et mentalement, le Thurgovien de 29 ans sera l’un des favoris de l’épreuve disputée sur les pavés ce dimanche. Troisième de «l’Enfer du nord» en 2022, il est bien décidé à refaire un coup sur «sa» course.
- par
- Sylvain Bolt Roubaix
Stefan Küng s’est montré très ambitieux avant la 120e édition de Paris-Roubaix ce dimanche.
Équipe cycliste Groupama-FDJ/ Nicolas GötzBien avant de devenir King Küng, Stefan Junior rêvait devant son poste de télévision en admirant ces forçats de la route lutter sur les pavés du nord. Puis, il y a vécu plusieurs galères chez les jeunes, où Paris-Roubaix ne lui a jamais souri. Il y a un an, il y a décroché la troisième place sur le Vélodrome à ciel ouvert près de Lille.
C’est bel et bien dans «l’Enfer du nord» que Stefan Küng , roi du chrono, a trouvé la course taillée pour ses qualités de rouleur. «C’est une classique plate, ce sont des efforts plus longs et moins «punchy» qu’au Tour des Flandres et ses monts, résume le Suisse. Physiquement, sur Paris-Roubaix, je n’ai peur de personne. Comme il y a un an, mon objectif est de monter sur le podium!»
«J’espère que ce sera une course rapide, avec un vent de dos pour que ça se décante et que ça se joue vraiment à la pédale»
Lors du Tour des Flandres la semaine passée, Küng n’avait pas pu suivre l’accélération de Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel. Il avait dû se contenter de la sixième place. En l’absence du Slovène, le Thurgovien a bien sûr listé le petit-fils de Raymond Poulidor parmi ses principaux adversaires. Ainsi que le «troisième fantastique»: Wout van Aert.
Ne pas se trouer avant Arenberg
«Je me méfie particulièrement de l’équipe Jumbo-Visma de Wout van Aert, j’espère que ce sera une course rapide, avec un vent de dos pour que ça se décante et que ça se joue vraiment à la pédale, poursuit le rouleur de la Groupama-FDJ. Mais Roubaix peut aussi se jouer tactiquement, notamment entre les nombreux secteurs pavés. Il faudra être vigilants!»
L’équipe française de Stefan Küng a reconnu les secteurs pavés de Paris-Roubaix vendredi.
Équipe cycliste Groupama-FDJ / Nicolas GötzVendredi, Stefan Küng a reconnu méticuleusement le parcours avec ses coéquipiers. «Certains découvraient l’épreuve, c’est donc important qu’ils sachent où se replacer, explique-t-il. Là, les pavés sont boueux et mouillés. Ils vont devoir les nettoyer à quelques endroits car ça sera trop dangereux sinon. Mon objectif est de passer jusqu’à la Trouée d’Arenberg (ndlr: l’un des secteurs pavés où la course se décide souvent) sans soucis. Après, c’est une autre course qui commence.»
Celle qui permettra à Stefan Küng de décrocher la grande victoire qui manque à son palmarès?