FootballAprès la quarantaine, Stade Lausanne-Ouchy est prêt à repartir
Touché par le Covid-19, le SLO retrouve la compétition ce vendredi après trois semaines sans match. Le préparateur physique, Manuele Ferrini, fait le point sur l’état des troupes.
- par
- Brice Cheneval
Il peut s’en passer des choses, en trois semaines. À l’échelle d’une équipe de football professionnel, où la forme physique des joueurs relève du travail d’orfèvre, ce laps de temps suffit à dérégler l’équilibre général savamment construit. La crainte plane sur Stade Lausanne-Ouchy, dont le dernier match remonte au 21 août - une cinglante défaite 2-5 à Aarau - et qui reçoit Schaffhouse ce vendredi (20h30). Entre-temps, la trêve internationale a imposé une période d’arrêt et, surtout, le SLO s’est retrouvé impacté par le Covid-19.
Le 25 août, le club vaudois annonçait la détection de plusieurs cas positifs au sein de son effectif et du staff. La majorité de l’équipe s’est donc retrouvée en quarantaine durant une semaine. En parallèle, les joueurs vaccinés ou guéris du virus ont pu continuer à s’entraîner normalement. Pas idéal pour maintenir une unité de forme.
Mais Manuele Ferrini, le préparateur physique du club, rassure d’emblée sur l’état des troupes à l’heure de recevoir Schaffhouse: «Globalement l’équipe est bien, prête à performer à son niveau habituel. On a bien équilibré le travail en fonction des groupes. Je ne pense pas que la quarantaine ait eu trop d’impact. Sur une période si courte et sachant qu’il y a eu une préparation d’été complète, c’est assez facile de faire du maintien.»
Le staff lausannois, déjà confronté au Covid-19 la saison dernière, s’est appuyé sur l’expérience emmagasinée pour gérer la situation. «On savait déjà plus ou moins ce qu’on devait mettre en place, indique Manuele Ferrini. Les joueurs confinés ont tous reçu un programme qui essayait le plus possible de garantir un certain seuil aérobie et musculaire. On a appliqué un système de contrôle, chacun devait partager photos et vidéos des séances. Les joueurs se stimulaient entre eux, ils ont bien bossé.»
Dans son malheur, le SLO a pu compter sur quelques circonstances favorables. «On a eu la chance que la quarantaine soit intervenue pendant la trêve, se pince notre interlocuteur. Il n’y avait pas le stress d’être tout de suite compétitif. D’autre part, l’an dernier on a eu certains cas de Covid avec des symptômes forts, qui ont galéré pour revenir au top ensuite. Là, sur les deux joueurs testés positifs, aucun n’a développé des symptômes et il n’y a pas eu de conséquences physiques.»
Mieux encore, ces trois semaines sans match ont permis à l’entraîneur, Meho Kodro, de récupérer quelques blessés. Rafidine Abdullah et Lucas Pos devraient être aptes pour affronter Schaffhouse. Vincent Rüfli et Dany Da Silva, de leur côté, ont repris les entraînements collectifs.
À Stade Lausanne-Ouchy, ce repos forcé n’a pas eu que des répercussions négatives.