AustralieUne ancienne directrice d’école reconnue coupable du viol d’une élève
La responsable d’une école juive ultraorthodoxe était accusée d’avoir violé une élève et d’avoir sexuellement agressé la sœur de celle-ci.
Une ancienne directrice d’école a été reconnue lundi coupable de viol sur mineur et d’agression sexuelle sur deux sœurs, dans une école juive ultraorthodoxe en Australie. Il y a quinze ans, elle avait échappé à son arrestation en s’enfuyant en Israël.
Malka Leifer a été reconnue coupable de 18 chefs d’accusation, dont le viol d’une étudiante chez elle et l’agression sexuelle d’une élève mineure lors d’un voyage de classe. Les faits ont été commis alors qu’elle était enseignante en études religieuses et directrice de l’école Adass Israel de Melbourne. Elle a été blanchie de neuf autres chefs d’accusation.
Leifer, qui a toujours clamé son innocence, s’est assise les mains croisées et a regardé droit devant elle pendant la lecture des verdicts. Selon l’acte d’accusation, elle a violé une élève en 2006 après l’avoir invitée à dormir chez elle pour des «leçons de kallah», une sorte de cours d’étiquette avant le mariage. Elle a à plusieurs occasions dit aux étudiantes qu’elle les préparait à devenir des épouses, selon l’exposé du procureur Justin Lewis. «Cela t’aidera pour ta nuit de noces», aurait-elle encore dit à une élève après une agression sexuelle.
Cette mère de huit enfants aujourd’hui quinquagénaire avait fui l’Australie pour Israël, après le dépôt d’une plainte en 2008 et s’était installée avec sa famille dans la colonie d’Immanuel en Cisjordanie. Les autorités australiennes ont demandé son extradition en 2014. Elle est arrivée à Melbourne, fin janvier 2021, après six ans de bataille juridique en Israël, visant notamment à déterminer si elle feignait une maladie mentale pour échapper à une extradition et un procès en Australie.
L’avocat de la défense, Ian Hill, a déclaré précédemment que Leifer niait «tous les actes criminels allégués par chacun des plaignants» et que ses interactions avec les étudiants étaient «professionnelles et correctes».