Cambodge: près de 600 bébés de tortues géantes retrouvent la liberté dans le Mékong

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CambodgePrès de 600 bébés de tortues géantes retrouvent la liberté dans le Mékong

Pour la Journée mondiale de la tortue, l’antenne cambodgienne d’une ONG a procédé lundi, à un lâcher de petits reptiles de cette espèce en danger critique d’extinction.

Plusieurs centaines de bébés de tortues géantes asiatiques ont été rendus à la nature, lundi, dans le Mékong, au Cambodge, pour célébrer la Journée mondiale de cet animal. Le lâcher était coordonné par l’ONG américaine Wildlife Conservation Society (WCS). Des moines ont béni les petits reptiles avant d’aider des locaux et les défenseurs de l’environnement à les mettre à l’eau dans le fleuve cambodgien. Pesant quelques grammes aujourd’hui, ces tortues pourront atteindre une taille de 2 m à l’âge adulte et peser plus de 100 kg.

Victime du braconnage et de la collecte illégale de ses œufs pour l’alimentation, la tortue géante de Cantor à carapace molle est sur la liste des espèces «en danger critique d’extinction» de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Ce reptile passe 95% de sa vie enterrée et immobile, laissant seulement dépasser du sable ses yeux et le bout de sa gueule. Il fait surface seulement deux fois par jour pour respirer.

Presque disparue dans la région

L’espèce a disparu dans une grande partie du Vietnam et de la Thaïlande. Au Cambodge, quelques individus sont réapparus à partir de 2007. Depuis «des progrès significatifs» ont été réalisés dans le royaume pour protéger cet animal même si des efforts restent à faire, relève dans un communiqué Ken Sereyrotha, directeur du programme national de WCS Cambodge.

Les autorités cambodgiennes et la WCS ont notamment mis en place un programme communautaire de protection des nids qui a permis de récupérer plus de 2000 oeufs cette année. «Toutes les parties prenantes doivent poursuivre leurs efforts pour conserver les espèces menacées, et ceux qui en font encore le commerce s’exposeront à des poursuites judiciaires», a souligné Ouk Vibol, directeur du Département des pêches.

(AFP)

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