Hockey sur glace: Trois gardiens et une hiérarchie bien définie à Genève

Actualisé

Hockey sur glaceTrois gardiens et une hiérarchie bien définie à Genève

Jussi Olkinuora a joué tous les matches depuis son arrivée. Maintenant que Gauthier Descloux et Robert Mayer sont en état de jouer, comment se déroulera ce ménage à trois?

Ruben Steiger Genève
par
Ruben Steiger Genève
Jussi Olkinuora est le titulaire indiscutable devant les filets du GSHC depuis son arrivée à la mi-décembre.

Jussi Olkinuora est le titulaire indiscutable devant les filets du GSHC depuis son arrivée à la mi-décembre.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Depuis le 11 décembre, et l’engagement de Jussi Olkinuora, Genève-Servette a disputé neuf rencontres (sept en National League et deux en Ligue des champions). À chaque fois, le dernier rempart finlandais a défendu la cage. Les chiffres ne laissent pas de place au doute, il est le titulaire indiscutable. «On ne va pas faire de langue de bois, Jussi est le numéro 1, explique Sébastien Beaulieu, l’entraîneur des gardiens. Il a pris une place importante dans l’équipe très rapidement.»

«C’était clair depuis le début que si un gardien avait la main chaude, on allait l’aligner.»

Jan Cadieux

Cette hiérarchie s’est imposée naturellement car Robert Mayer remplissait l’infirmerie et que Gauthier Descloux n’était pas à 100% lors de la signature de l’international finlandais. Mais aussi par le classement préoccupant du GSHC. «C’était clair depuis le début que si un gardien avait la main chaude, on allait l’aligner, précise Jan Cadieux. Il y avait un besoin urgent de faire des points.»

Une concurrence qui pousse tout le monde

Stratégie payante. Les Aigles ont remporté cinq matches sur sept avec Olkinuora devant les filets. Ils ont même retrouvé provisoirement le top 6 avant de céder cette place convoitée vendredi soir après la défaite aux Vernets contre Zoug (0-3).

La situation a néanmoins changé. Les deux portiers suisses sont désormais en pleine possession de leurs moyens. Là aussi, la hiérarchie semble bien définie avec Robert Mayer comme remplaçant et Gauthier Descloux en numéro trois. «Je vois cela d’un œil positif, analyse Jan Cadieux. Cette rude concurrence pousse tout le monde à se dépasser à l’entraînement.»

Gauthier Descloux est cantonné à un rôle de remplaçant ou de surnuméraire. Il n’a plus joué depuis le 2 décembre.

Gauthier Descloux est cantonné à un rôle de remplaçant ou de surnuméraire. Il n’a plus joué depuis le 2 décembre.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

Sébastien Beaulieu ajoute: «Je ne peux pas me prononcer sur leur façon de vivre tout cela intérieurement. Ils voudraient évidemment jouer, d’autant plus qu'ils ont tous les deux le niveau pour le faire, mais c’est la loi de ce poste, il n’y a qu’un seul titulaire chaque soir. Mais cela donne à Robert et Gauthier une bonne occasion de se battre. Ils sont habités par cette fierté qu’ont tous les athlètes professionnels.»

Garder Mayer et Descloux dans le rythme

Si les deux gardiens du titre de champion de Suisse conquis en avril 2023 n’abdiquent pas, c’est probablement car des opportunités de jouer devraient survenir d’ici à début mars et la fin de la saison régulière. D’abord, car Jussi Olkinuora devra bien se reposer tôt ou tard. Ensuite, car il utilise une licence étrangère et que des choix devront être effectués lorsque Theodor Lennström et Daniel Winnik feront leur retour au jeu.

Robert Mayer pourrait retrouver une place de titulaire samedi à Bienne.

Robert Mayer pourrait retrouver une place de titulaire samedi à Bienne.

BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO

«La situation va sûrement changer, estime Sébastien Beaulieu. Notre priorité consiste toujours à remonter au classement mais maintenant, la gestion du temps de jeu et du rythme de compétition de Robert et Gauthier entre également en compte.» Entre les lignes, il faut comprendre que Mayer ou Descloux ne feront pas banquette jusqu’au terme du championnat. Les priver de compétition s'avérerait bien trop risqué.

Robert Mayer titulaire à Bienne?

«On analyse la situation avant chaque rencontre, souligne Jan Cadieux. On ne souhaite pas brûler physiquement et mentalement un gardien en le faisant jouer tous les matches.» Même s’il n’a que rarement eu des parties avec plus de 30 tirs à son encontre, Jussi Olkinuora a tout de même déjà disputé cinq matches depuis le début de l’année et la demi-finale retour de Ligue des champions l’attend mardi (17 h 30) à Rauma.

Le déplacement de samedi (19 h 45) à Bienne représente l’occasion idéale de replonger Robert Mayer dans le bain. Fidèle à ses principes, Jan Cadieux n’a pas souhaité divulguer l’identité du titulaire à la Tissot Arena.

Ton opinion