Ski alpinDaniel Yule n’a pas oublié…
Le Valaisan reste toujours le dernier Helvète à s’être imposé à Adelboden, en 2020, devant cette foule de retour dans la station de l’Oberland.
- par
- Christian Maillard Adelboden
Daniel Yule, qu’est-ce que cela fait de gagner ici à Adelboden, devant du public?
Très plaisir! Après, c’était il y a deux ans en arrière. Dimanche, ce sera une nouvelle course. Il est vrai que j’essaie de me nourrir de ces bons souvenirs, mais pas trop penser à ça non plus. Je préfère plutôt me concentrer sur le travail qui me reste à fournir pour être performant ce dimanche.
Après une année à huis clos, le retour du public va vous redonner des ailes. De courir dans cette ambiance, c’est quelque chose qui vous plaît?
Je ne sais pas si j’en ai besoin, mais c’est quelque chose qui fait plaisir, c’est sûr. De vivre à nouveau ces ambiances de fête en Coupe du monde, cela booste. Mais c’est aussi quelque chose qui se passe quand les résultats sont bons. Je vais ressayer de sortir un bon résultat ce dimanche pour profiter de ce public.
L’an passé, comment aviez-vous vécu le huis clos?
Comme on a pu… C’était encore une de mes bonnes courses de l’hiver avec une belle 2e manche où j’étais bien remonté (de la 15e à la 7e place). Mais il est certain que d’arriver à Adelboden et de voir les fermes dans l’aire d’arrivée plutôt que des gradins remplis, c’était un sentiment un peu particulier. Cela dit, on a eu la chance de faire des courses la saison dernière et moi je suis reconnaissant. C’est moins drôle sans public, mais aucune épreuve dans la saison, cela aurait été encore moins drôle.
Avez-vous eu peur que ce slalom se déroule à nouveau sans spectateur cette année?
Peur? Oui et non. Il est sûr que c’est beaucoup plus sympa quand le public est là, mais on ne peut pas tout contrôler, Maintenant, s’il y a des fans comme ce sera le cas ce week-end, tant mieux, sinon tant pis, on fera sans. J’essaie de ne pas trop me disperser et de me concentrer surtout sur mon ski,
Pour vous, la course d’Adelboden avec un tel public est-elle la plus importante de la saison?
On peut dire que pour nous les Suisses, avec le public, c’est toujours un soutien magnifique et quelque chose qu’on remarque beaucoup, mais après coup. Si je repense à l’an passé, alors qu’il y a parfois entre 40’000 et 45’000 personnes, c’était vraiment très spécial. Adelboden a toujours été une grande classique avec une ambiance de fête. Alors oui, je me réjouis de revoir ce public.
À quel point, gagner ici il y a deux ans, a-t-il marqué votre carrière?
C’est difficile à dire. Je pourrai en parler une fois que ma carrière sera terminée. Pour l’instant, cela reste pour moi une journée magnifique avec de grosses émotions. J’ai vécu quelque chose de très fort qui donne de l’énergie l’été, quand il s’agit de repartir en salle de force, de travailler la condition physique, de se remotiver pour revivre des jours comme celui-là. Ça apporte beaucoup.
Après un bon slalom à Val-d’Isère (4e) et une course un peu plus compliquée à Madonna di Campiglio (36e), comment avez-vous pu analyser tout cela durant les Fêtes?
Je pense qu’on s’est un peu planté sur certains éléments avant Madonna. Nous avons livré une bonne analyse durant les jours d’entraînement entre Madonna et Zagreb. J’ai l’impression qu’on a effectué un bon pas en avant. Maintenant les entraînements c’est une chose, la compétition c’est autre chose. À moi de montrer dimanche qu’on a trouvé des solutions et qu’on est de nouveau sur la bonne voie.
Durant ce mois de janvier, il y a des performances à aller chercher, mais de l’autre côté, vous devez rester en santé avec ce Covid qui rôde autour de vous. Qu’avez-vous mis en place pour éviter ce fameux variant Omicron?
J’ai fait mon booster. Après, on garde le masque, on se lave bien les mains et on essaie de maintenir un maximum de distanciation sociale. On a des chambres simples dans les hôtels. Vous savez, nous les sportifs, on ne peut pas faire plus que vous…
Voyez-vous encore votre famille ou avez-vous décidé aussi de prendre vos distances?
Disons que le mois de janvier est un peu spécial pour nous, les slalomeurs. C’est le plus important pour nous et il est évident que pour la famille, ce n’est pas drôle durant cette période. Mais vu les circonstances actuelles, c’est la meilleure des choses à faire.